L'Union européenne (UE) se félicite de la "qualité" des réformes entreprises par l'Algérie dans le secteur de la Justice, en particulier dans le système pénitentiaire, a déclaré lundi à Alger le chef de la Délégation de l'Union européenne en Algérie, John O'Rourke. "Nous nous félicitons de la qualité et de l'ambition des réformes entreprises par l'Algérie dans le secteur de la Justice et en particulier dans le système pénitentiaire ainsi que de la coopération lancée par les deux parties en 2006 pour appuyer l'effort algérien à mettre en place ces réformes", a indiqué M. O'Rourke, lors du colloque sur le thème "Algérie-UE, 10 ans de coopération en matière pénitentiaire, bilan et perspective". Il a affirmé que "depuis 2006, l'Algérie a consenti un effort majeur de réforme de la justice et du système pénitentiaire visant à mettre le secteur en conformité avec les standards internationaux". Il a rappelé que l'arsenal pénitentiaire a connu (depuis son lancement en 1999 dans le cadre des réformes de la Justice initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika) une progression et un ensemble de réformes ayant ciblé le cadre législatif. Ces réformes visaient notamment le renforcement des droits des détenus, l'humanisation des conditions de détention et la concrétisation des meilleurs principes pour la politique de la réinsertion sociale des détenus, a-t-il dit. Il s'agit aussi de l'amélioration du fonctionnement des établissements pénitentiaires suivant les standards internationaux, le renforcement de sa sécurité et la promotion de ses ressources humaines. Le même responsable a indiqué que ces réformes portent, également, sur la modernisation du secteur pénitentiaire, par le biais de la construction d'établissements pénitentiaires en conformité avec les standards internationaux, l'introduction de l'informatique et la planification stratégique dans la gestion des établissements pénitentiaires. Il a révélé, à cette occasion, que "81 nouveaux établissements pénitentiaires sont déjà réalisés ou en cours de construction à travers le territoire national", ajoutant que ces infrastructures viennent remplacer celles datant de l'époque coloniale. 1. Ladjine a mis en avant aussi l'introduction des nouvelles technologies dans le système pénitentiaire comme l'utilisation du bracelet électronique pour les détenus jugés définitivement à des peines de moins de 3 ans de réclusion. Dans ce sens, le directeur général de l'Administration pénitentiaire, Mokhtar Felioune, a annoncé la généralisation du bracelet électronique, appliqué actuellement dans certains tribunaux, "vers la fin novembre prochain". Le colloque vise à explorer les différents volets de la réforme pénitentiaire algérienne, de passer en revue les acquis de l'administration pénitentiaire et de réfléchir sur les leçons apprises pouvant aussi contribuer aux réflexions menées en ce moment par d'autres pays partenaires, a-t-on indiqué lors de la rencontre, qui traitera des conditions de détention, de la politique de réinsertion et de la sécurité ainsi que de la mise en place d'une réforme pénitentiaire.