La Compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach procédera dans un futur très proche à la signature d'un contrat avec le partenaire turc pour la réalisation d'une unité de propylène en Turquie, a indiqué mardi à Alger son P-dg, Abdelmoumene Ould Kaddour. "Nous sommes bien avancés dans nos discussions avec le partenaire turc et je crois que nous allons signer, incessamment avec le partenaire turc pour la réalisation d'une unité de propylène en Turquie", a précisé M. Ould Kaddour dans un point de presse tenu à l'issue de la cérémonie de signature d'un contrat entre une filiale de Sonatrach et le britannique Petrofac pour l'augmentation des capacités de production du gaz des champs de Tinhert. Le projet algéro-turc permettra ainsi de développer les activités de Sonatrach à l'international, alors que pour la Turquie, il permettra de réduire ses importations des produits propylènes en provenance notamment de la Chine. Il s'agit, faut-il le rappeler, du second projet que réalisera Sonatrach à l'étranger en plus de l'achat de la raffinerie d'Augusta en Italie. Sonatrach sera actionnaire dans ce projet avec 30% et fournira la charge qui est de 450.000 tonnes de propane pour l'unité, a avancé M. Ould Kaddour. Pour rappel, le groupe Sonatrach avait signé en août 2017 un mémorandum d'entente avec deux sociétés turques: Ronesans Endustri Tesisleri lnoaat Sanayi ve Ticaret et Bayegan pour la réalisation d'une étude de faisabilité sur un projet d'installation de déshydrogénation du propane en Turquie. Selon M. Ould Kaddour, Sonatrach misera beaucoup sur la pétrochimie. En outre, le P-dg de Sonatrach a souligné lors de ce point de presse que le groupe s'était fixé l'objectif d'augmenter entre 50 milliards de m3 et 70 milliards de m3 par an sa production gazière, au titre de la SH 2030. Interrogé sur le projet intégré de transformation du phosphate de la région de Bled El-Hadba, (wilaya de Tébessa), M. Ould Kaddour a souligné l'engagement de Sonatrach à réaliser le projet dans les délais. "Sonatrach est la mieux placée pour réaliser ce projet et elle le fera dans les délais", a-t-il indiqué. M.Ould Kaddour qui reconnaît que la concrétisation de ce projet pourrait être confrontée à plusieurs risques, il a, toutefois tenu à souligner que Sonatrach avait "toutes les capacités pour les minimiser." "Il n'y a pas de projets sans risques. Dans ce projet, le rôle de Sonatrach est de minimiser les risques qui pourraient paraître", a-t-il ajouté. Pour rappel, un accord de partenariat entre les groupes Sonatrach et Asmidal-Manal, et les groupes chinois dirigés par la Société Citic pour la réalisation d'un projet intégré d'exploitation et de transformation du phosphate et du gaz naturel des gisements de la région de Bled El-Hadba a été signé lundi à Tébessa, lors d'une cérémonie présidée par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Ce projet dont la partie algérienne détient 51%, contre 49% pour la partie chinoise, est réparti entre le gisement de Bled El-Hadba à Tebessa, sur 2. 045 hectares, la plateforme de Oued Kebrit à Souk Ahras s'étendant sur 1 484 ha , celle de Hadjar Essoud à Skikda, sur 149 ha et le port de Annaba sur 42 ha. Mobilisant un volume d'investissement de six (6) milliards de dollars dont 10 à15 % du financement (services) assuré par Sonatrach, le complexe de phosphate dont la mise en exploitation est prévue en 2022, garantira des revenus annuelle en devises à hauteur de 1,9 milliard de dollars.