Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a exhorté lundi les gouvernements européens à convenir d'une approche régionale pour mieux protéger les enfants réfugiés et migrants qui continuent de faire face à de graves dangers et aux violations de leurs droits fondamentaux lors de dangereux voyages et à leur arrivée en Europe. On estime qu'environ 400 enfants réfugiés et migrants - une moyenne de 29 enfants par jour - sont arrivés sur les côtes de la Grèce, de l'Italie et de l'Espagne rien que pendant les deux premières semaines de janvier. Les enfants endurent des voyages particulièrement périlleux en raison du froid et des eaux agitées pendant les mois d'hiver, a souligné l'UNICEF dans un communiqué de presse publié sur le site Internet de l'ONU. Le weekend passé, environ 170 personnes, dont des enfants, seraient mortes ou auraient disparu dans deux naufrages en mer Méditerranée. La semaine dernière, une fillette irakienne âgée de neuf ans se serait noyée en Méditerranée alors qu'elle tentait de rejoindre l'île de Samos avec sa famille. Pour mieux protéger ces enfants vulnérables, l'UNICEF appelle de ses vœux une approche prévisible à l'échelle de la région permettant aux bateaux de sauvetage de débarquer en toute sécurité le plus rapidement possible. Des structures d'accueil respectant les droits de l'enfant doivent également garantir l'accès des enfants à une protection, un soutien médical et psychosocial, et tous les enfants doivent avoir un accès juste et rapide aux procédures d'aide judiciaire et d'asile. Selon l'agence onusienne, il est également urgent de prendre davantage d'engagements en matière de réinstallation donnant la priorité aux enfants, ainsi que des procédures plus rapides de réunification familiale dans tous les Etats membres de l'UE. "Cette année marque le 30e anniversaire de la Convention des Nations Unies sur les droits de l'enfant, une étape importante qui rappelle de manière vitale que tous les Etats membres européens se sont engagés à protéger les droits de tous les enfants, quel que soit leur statut migratoire", a déclaré Mme Khan.