Le mouvement palestinien Fatah a dénoncé samedi la tenue de la conférence sur le Moyen-Orient en Pologne, soulignant que celle-ci visait à "éliminer la cause palestinienne" et constitue une "tentative américano-israélienne de faire passer l'accord du siècle honteux", ont rapporté des médias locaux. Un membre du Conseil révolutionnaire du Fatah et porte-parole du mouvement, Oussama al-Qawasmi, a affirmé, dans une déclaration à l'agence de presse palestinienne (Wafa) que "toute tentative de contourner l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) n'était qu'un saut dans l'inconnu et n'aboutira qu'à un échec inévitable". "Le seul organe autorisé à parler au nom du peuple palestinien est l'OLP. Nous ne permettrons à personne de parler en notre nom", a ajouté encore le dirigeant palestinien, cité par la même source. Le porte-parole de Fatah a déclaré, en outre, que "toute réunion arabe avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu ou toute normalisation avec l'occupation israélienne sera considérée comme un coup de poignard dans le dos du peuple palestinien et un cadeau offert à Tel-Aviv pour l'encourager dans son occupation et ses crimes contre le peuple palestinien", a poursuivi l'agence Wafa. Des responsables palestiniens ont été invités participer à la conférence sur le Moyen-Orient, co-organisée par les Etats-Unis et la Pologne du 12 au 14 février prochain à Varsovie, ont rapporté vendredi des médias américains. Toutefois, les hauts dirigeants palestiniens ont déclaré qu'ils ne participeront pas à cette conférence initiée par Jared Corey Kushner, gendre et conseiller du président américain Donald Trump afin d'évoquer le plan de paix entre Palestiniens et Israéliens. Dans ce contexte, le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé les Etats-Unis à renoncer à la reconnaissance d'El Qods comme capitale d'Israël et à sa décision de bloquer l'aide américaine aux Palestiniens, estimant que cela "compromettrait une solution du conflit à deux Etats". Selon des médias américains, Jared Kushner tente de relancer les efforts de l'administration américaine pour faire avancer le processus de paix entre Israël et les Palestiniens et répondra aux différentes questions des pays participants lors de cette rencontre. Le conseiller de Trump, qui a préparé un plan de paix depuis plus d'un an, compte, selon les mêmes sources, le dévoiler lors de la conférence de Varsovie qui se tiendra du 12 au 14 février et à laquelle une quarantaine de pays ont été conviés par le Département d'Etat. A ce propos, le négociateur en chef palestinien, Saeb Erakat, a affirmé que "la position palestinienne est toujours claire. Nous n'assisterons pas à cette conférence et nous ne laisserons personne parler au nom de la Palestine", précisant que "l'administration américaine s'était éloignée du parrainage du processus de paix en raison de ses décisions contraires au droit international".