Trois nouveaux barrages sont projetés cette année à travers la wilaya de Bechar pour renforcer les ressources d'irrigation agricole et d'approvisionnement en eau potable, a-t-on appris auprès de l'Agence nationale des transferts et barrages (ANBT). Il s'agit d'un barrage à Igli (160 km au sud de Bechar) prévu pour la retenue de eaux de crue de l'oued "Saoura", avec une capacité de stockage de plus de 60 millions m3. Sensé protéger la région des crues des oueds "Saoura" et "Guir", ce barrage permettra la recharge de la nappe phréatique, le renforcement des capacités d'irrigation agricoles et surtout l'approvisionnement en eau potable dans cette région qui englobe plusieurs ksour et localités, ont précisé les responsables de l'ANBT, lors d'une récente visite dans la wilaya. "Les études de sa réalisation seront achevées au 2ème trimestre de l'année en cours par un bureau d'études étranger", a-t-on précisé. Le deuxième barrage est localisé dans la commune frontalière de Béni-Ounif (100 km au nord de Bechar) et aura une capacité de retenue de 2 millions M3 d'eau des crues de l'oued "Laouedj". Il sera destiné à l'approvisionnement en eau potable et à la protection de Béni-Ounif des inondations, en plus de la satisfaction des besoins de l'irrigation agricole, a-t-on ajouté. Un ouvrage hydraulique similaire, celui de Zekakat, est inscrit au profit de la région et sera implanté à 35 km en aval du barrage de Djorf-Ettorba et à 30 km au nord de la plaine irriguée d'Abadla, a-t-on fait savoir en notant que ses eaux, destinées à l'irrigation agricole, constitueront aussi une source d'AEP pour les habitants de plusieurs communes situées à proximité, notamment celle d'Erg Farradj. Ces nouvelles infrastructures hydrauliques, dont les travaux seront entamés au cours de cette année, sont aussi confortées par un vaste programme de réalisation de retenues collinaires à travers la wilaya, toujours au titre de la mobilisation des ressources hydrique superficielles. Actuellement, douze (12) retenues collinaires sont recensées à travers la wilaya avec une capacité globale de stockage de 2,8 millions m3 d'eaux d'oueds, et dont l'objectif est la recharge artificielle des nappes, l'irrigation agricole et la création d'un microclimat, a indiqué, pour sa part, le responsable du service hydro-agricole de la direction des Ressources en eau (DRE) de la wilaya. Parmi ces retenues réalisées et mises en eau récemment, il y a celle d'El-Aouina, au nord de la localité touristique de Taghit (97 km au sud de Bechar),d'une capacité de mobilisation d'un (1) million m3 des eaux de Oued Zousfana. Les retenues vont permettre l'extension du périmètre agricole éponyme de mise en valeur des terres sahariennes de 3.000 à 30.000 hectares, à travers une disponibilité réelle des eaux d'irrigation agricole, en plus de constituer un atout important à la création d'un microclimat propice au développement de plusieurs cultures et le développement et la promotion d'activités touristique et de loisirs dans cette région à vocation essentiellement touristique, a estimé M. Tahar Bendahmane. Outre ces réalisations hydrauliques, un programme de réalisation de dix huit (18) infrastructures semblables est en cours de concrétisation avec une enveloppe d'un (1) milliards DA, a ajouté M. Bendahmane. "Ces nouvelles retenues collinaires, dont ont bénéficié notamment les zones agricoles de Ben-Zireg, Jdida,Tilighiene (Bechar), Hmadat Belghanami (Taghit), Oued Saf-Saf (Meridja),Tamadmaya (Béni-Ounif) et dans d'autres localités de la wilaya, seront d'un grand apport au développement des activités de mise en valeur agricole", selon le même cadre technique de la DRE. Cinq (5) réalisations similaires sont actuellement à l'étude et seront réalisées à travers les communes de Kerzaz, Igli, Ksabi et Béni-Abbès, a souligné M. Bendahmane, qui fait état du prochain lancement d'une opération de curage de la retenue collinaire de Nif R'ha (Nord de Bechar) pour l'extraction de 150.000 m3 de vase, qui touchera également les autres retenues de la wilaya et sera financée par le programme de développement des zones frontalières, a encore fait savoir M.Bendahmane.