Les Etats-Unis et l'opposition vénézuélienne cherchent à prendre le contrôle des ressources naturelles du pays latino-américain, a souligné jeudi le président vénézuélien, Nicolas Maduro. Alors que les tensions ne s'apaisent pas au Venezuela, le Président Nicolas Maduro a accusé l'opposition et les Etats-Unis de chercher à mettre la main sur les ressources naturelles du pays. "Que personne ne se laisse induire en erreur! L'opposition vénézuélienne et le gouvernement des Etats-Unis ne veulent pas aider le pays, ils cherchent au contraire à s'emparer de nos ressources naturelles. Ils veulent déchaîner une guerre pétrolière pour envahir notre patrie et la gouverner, mais ils échoueront", a-t-il écrit sur sa page Twitter. La crise politique au Venezuela s'est aggravée quand l'opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé le lendemain "président en exercice du pays" et a prêté serment au cours d'une manifestation à Caracas. Le président américain, Donald Trump, l'avait reconnu comme "président par intérim", suivi par une quarantaine de pays, dont des pays européens et de l'Amérique du Sud. Le président élu Nicolas Maduro avait qualifié Juan Guaido de "pantin" des Etats-Unis, dénonçant "l'usurpation de la fonction présidentielle" par l'opposant. La Russie, la Chine et plusieurs autres pays avaient, quant à eux, soutenu Nicolas Maduro en tant que président légitime du Venezuela. Le Kremlin avait qualifié la décision de certaines nations européennes d'"ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela. Plus tôt en mars, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, a déclaré que les Etats-Unis voulaient créer "une coalition aussi large que possible" afin d'assurer le transfert du pouvoir de Nicolas Maduro à Juan Guaido. En parallèle, le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a appelé à la tenue de manifestations massives samedi prochain pour protester contre "l'impérialisme américain" et l'ingérance dans les affaires intérieures de Caracas. M. Maduro a expliqué avoir choisi cette date en référence au 9 mars 2015, lorsque l'ex-président américain, Barack Obama, avait signé un décret présidentiel qualifiant le Venezuela de "menace extraordinaire à la sécurité nationale" des Etats-Unis, proclamant un "état d'urgence", ont ajouté les mêmes sources. De son côté, le président cubain, Miguel Diaz-Canel, s'est dit persuadé que "le gouvernement américain continuait de chercher à attaquer militairement le Venezuela", précisant que "Washington tente de fabriquer de faux prétextes pour justifier cette intervention contre Caracas", ont rapporté dimanche des médias locaux. S'exprimant sur son compte Twitter, le président cubain a affirmé que "les Etats-Unis persistent dans leur zèle pervers à vouloir fabriquer de faux prétextes pour justifier une intervention et une agression contre le Venezuela".