Bravant des conditions météorologiques parfois exécrables, des dizaines milliers de citoyens à travers le pays sont sortis dans la rue pour le cinquième vendredi consécutif pour réclamer un "changement radical", ont constaté des correspondants de l'APS. Les manifestants à Alger bravent la pluie pour le changement Des dizaines de milliers de citoyens se sont réappropriés, pour le cinquième vendredi consécutif, les rues d'Alger, bravant la pluie pour réclamer le "changement du système" et l'"amorce d'une deuxième République." Après un mois de manifestation, la mobilisation n'a pas faibli malgré les mauvaises conditions météorologiques. Bravant le froid et la pluie, des centaines de manifestants, portant pour la plupart des parapluies aux couleurs nationales et drapés de l'emblème national, ont commencé, dès le matin, à converger vers Alger Centre, en reprenant les mêmes slogans scandés lors des précédentes marches populaires, dont le "changement radical dans la gestion des affaires politiques du pays", le "respect de la Constitution", et le "rejet de la prolongation du mandat présidentiel". En famille, entre amis ou seuls, ces citoyens, brandissant des fanions et drapeaux aux couleurs nationales ainsi que des banderoles réclamant notamment le "départ immédiat du système en place", ont sillonné plusieurs quartiers d'Alger, avant de se rassembler au niveau de la Grande Poste, la Place du 1er-mai et la place Maurice-Audin. En début d'après-midi, ils étaient des centaines de milliers à défiler à travers les principales artères de la capitale, munis pour la plupart, de leurs smartphones pour immortaliser ces "moments historiques", tout en appelant à "la préservation de l'unité nationale", scandant, en plus des slogans habituels, celui du rejet de toute ingérence étrangère dans les affaires internes de l'Algérie. Issus de différentes couches de la société, des milliers de personnes ont organisé, dans le Sud du pays, des rassemblements puis arpenté les principales artères des grandes villes du Sud, à l'instar d'Ouargla, Touggourt, Hassi-Messaoud, Ghardaïa, El-Oued, Laghouat, Hassi-R'mel, Adrar et Tamanrasset, pour réclamer un changement "radical", "non à l'ingérence étrangère dans les affaires de l'Algérie" et appeler au respect de la Constitution. Arborant l'emblème national, les manifestants se sont également élevés contre "la corruption" et ont réclamé le départ des anciens figures du régime actuel, y compris le nouveau gouvernement, tout en rappelant le caractère républicain de l'Etat algérien et en appelant à l'unité nationale. Rejetant toute tentative de récupération de ce mouvement populaire par quelque partie que ce soit, les manifestants ont réitéré leur slogan "Silmya Silmya" pour veiller à ce que ce mouvement reste dans son cadre pacifique. Les marches à travers l'ensemble des wilayas se sont déroulées dans le calme, encadrées par un dispositif sécuritaire. Aucun dépassement ou incident n'a été signalé, a-t-on constaté.