Unies) - Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki, et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, ont lancé lundi un nouvel appel à un cessez-le-feu en Libye, rejeté jusqu'à présent par Khalifa Haftar qui veut poursuivre sa conquête de Tripoli. "La priorité aujourd'hui est de faire en sorte que (la guerre) cesse", a déclaré Moussa Faki lors d'un point de presse à l'ONU à New York avec Antonio Guterres. "Il n'y a pas de solution militaire dans un conflit de cette nature", a-t-il insisté. "Il faut absolument que les parties libyennes acceptent la cessation des hostilités, de se retrouver autour d'une table pour un règlement pacifique, politique, de cette crise", a-t-il ajouté. "Le message pour tous les Libyens" est la nécessité "d'un cessez-le-feu" et une "cessation des hostilités" avec un retour à un processus de règlement politique, a aussi dit le chef de l'ONU. L'appel à un cessez-le-feu inclut un "arrêt de l'offensive" militaire menée par le maréchal Haftar, a précisé Antonio Guterres. La Libye, en proie à l'instabilité depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, a de nouveau basculé dans une spirale de violences avec le lancement le 4 avril par le maréchal Haftar d'une offensive militaire sur Tripoli, siège du GNA, le gouvernement d'union nationale, reconnu par la communauté internationale et dirigé par Fayez al-Sarraj. Depuis plusieurs semaines, les positions militaires sont globalement figées mais des combats se poursuivent dans la banlieue sud de la capitale, ainsi qu'au sud de la ville. Selon l'ONU, les affrontements ont fait au moins 432 morts, 2.069 blessés et plus de 55.000 déplacés.