Une convention sur l'assistance technique pour la gestion des feux de forêts en Algérie a été signée jeudi à Alger entre la direction générale des forêts (DGF), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Japon, afin de permettre à l'Algérie de renforcer son plan national de lutte contre ce fléau. Cette convention cadre a été paraphée par le directeur général de la DGF, Ali Mahmoudi, le représentant de la FAO en Algérie, Nabil Assaf et l'ambassadeur du Japon en Algérie, Kazuya Ogawa. "Le document s'articule sur trois principaux axes définis précédemment lors de la rencontre qui a déjà regroupé des représentants de l'organisation onusienne et la DGF en 2015 pour identifier les carences de l'Algérie en matière de lutte contre les feux de forêts", a expliqué M. Mahmoudi à la presse, à l'issue de la cérémonie de signature. Selon ses précisions, le premier axe devrait permettre à l'Algérie de bénéficier d'une assistance technique pour élaborer un plan national plurisectoriel de gestion des incendies de forêts. Le deuxième axe porte sur la formation de forestiers dans le domaine de la prospection pour déterminer les causes des incendies, sachant que 85 % des incendies de forêts ont des causes inconnus. Quant au dernier axe, il s'articule sur certaines bases normatives que l'Algérie devrait acquérir, afin de lui permettre d'équiper ses forêts en matière d'infrastructure de lutte contre les incendies. Le sous-directeur de la protection des forêts, Abdelghani Boumessaoud, a fait remarquer pour sa part, que l'intensité des feux de forêts en Algérie s'est accentuée entre 2009 et 2017, en dépassant les normes avec 2.380 foyers par an affirmant que les wilaya les plus affectés sont celles du centre et de l'est. Parmi les causes identifiées 5 % concernent l'activité agricole, d'élevage et de loisirs, 1% provoqué par des étincelles des lignes électriques ou des voies de chemin de fer, 3% par des charbonnières, 6 % se sont des incendies volontaires alors que 85 % des causes sont inconnues. Quant aux dommages économiques engendrés par ces feux, M. Boumessaoud a avancé entre 1 et 1,5 milliard de dinars de pertes en bois et liège chaque année. Il a expliqué que la méconnaissance des cause des incendies empêchait d'avoir une action ciblée et efficace, en assurant que la convention permettra d'améliorer la gestion des incendies sur l'ensemble du territoire national. La convention devrait également permettre d'adopter au contexte algérien de nouvelles méthodes et techniques de lutte utilisées ailleurs dans d'autres pays du bassin méditerranéen, a-t-il conclu.