Le président de la Fédération algérienne de boxe (FAB), Abdelmadjid Nehassia, a appelé mardi les membres du bureau exécutif à accepter la décision du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) portant sa réhabilitation en tant que président légitime de l'instance fédérale. "Après avoir reçu la décision portant ma réhabilitation en tant que président légitime de la FAB, le MJS a délégué un représentant, en l'occurrence Abdelmalek Yaker, pour notifier cette décision au président par intérim, Mourad Ouhib, qui n'a plus le pouvoir de signature depuis dimanche dernier à minuit. La passation de consignes se fera mercredi prochain", a déclaré Nehassia lors d'une conférence de presse animée au Complexe olympique Mohamed-Boudiaf (Alger), en présence de l'ex-patron de la FAB, Nabil Sadi. Après avoir rappelé la genèse de la crise, depuis son élection à la tête de l'instance fédérale en mars 2017, Nehassia a tiré à boulets rouges sur l'actuel bureau fédéral, à sa tête Mourad Ouhib, qui était "dès le départ contre mon élection à la tête de la FAB". "Mourad Ouhib a toujours bloqué mes décisions avec la complicité de l'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali. Les membres du bureau fédéral sont la source de tous les problèmes de la boxe algérienne, ce sont des chasseurs de primes qui ont fait de la fédération leur registre de commerce. J'étais victime du conflit qui a opposé l'ex-ministre au président du Comité olympique et sportif algérien (COA)", a-t-il dit. Depuis le 26 octobre 2018, date de la fin de mission de Draa, la FAB a vécu une situation de blocage et un vice-président, à savoir Mourad Ouhib, a occupé le poste de président par intérim jusqu'à avant-hier dimanche à minuit. Depuis octobre dernier, deux assemblées électives ont été reportées (17 novembre et 29 décembre 2018), sur injonction de l'Association internationale de boxe (AIBA) qui a demandé des explications sur les motifs du rejet des dossiers de candidatures de Nabil Sadi et Fazil Ferhat, réhabilités eux aussi par le MJS. Conséquence de cette situation, l'Algérie a perdu sa représentativité au sein du Comité exécutif de l'AIBA.