Une dizaine d'entreprises privées ont déposé, en 2019, des lettres d'intention pour entrer en Bourse, qui suscite désormais un "engouement" auprès des PME, a indiqué dimanche le président de la Commission de surveillance en opérations de Bourse (COSOB), Abdelhakim Berrah. Il s'agit de neuf (9) Petites et moyennes entreprises (PME) et d'une (1) grande entreprise, "ALMAG", qui est spécialisée dans la production de la margarine et ses dérivés, a expliqué M. Berrah dans un entretien accordé à l'APS. Les PME postulantes sont la société "S-five", activant dans le traitement des eaux usées, "Nopal Algérie" (cosmétiques), "UFMATP" (matériel de travaux publics), "ALG" (agroalimentaire) et "Casbah" (vinaigrerie). Les dossiers de quatre autres sociétés sont encore "au stade de maturation", selon M. Berrah. Même si les origines de ce désintérêts sont diverses, M. Berrah estime que "l'absence de grandes entreprises publiques de ce marché en constitue l'origine principale". A trois reprises, l'Etat a fixé des listes d'entreprises publiques à introduire en Bourse. Et à chaque fois, "du fait de l'embellie financière, pour changement de cap ou pour d'autres considérations, l'Etat faisait marche arrière", a-t-il regretté. Sur les facteurs ayant conduit à "l'échec" de la démarche d'introduction des entreprises publiques en bourse, M. Berrah évoque, outre les surliquidités financières enregistrées ces dernières années, l'option du partenariat public-privé, annoncée avant d'être abandonnée à son tour. "Peut-être aussi que les gestionnaires publics n'ont pas bien compris le rôle de la Bourse", a estimé le président de la COSOB.