Les maladies de l'asthme et de la rhinite allergique représentent 80% des maladies allergiques répandues en Algérie, a déclaré le chef de service de Pneumo-Allergologie au CHU Issad Hassani de Beni Messous (Alger), Pr. Habib Douagui. S'exprimant en marge du 10e congrès euro-africain d'allergologie et d'immunologie clinique organisé à Alger les 12 et 13 juin, le spécialiste a précisé que "l'asthme et la rhinite allergique viennent en tête des maladies allergiques répandues en Algérie à hauteur de 80%". Relevant que 4% des adultes sont atteints d'asthme et 8% des enfants d'asthme bronchique, M. Douagui a appelé à la mise en place d'un "programme national pour la prise en charge de ces maladies, à l'instar des autres spécialités". Par ailleurs, il a mis l'accent sur "la nécessité d'ouvrir des unités référentielles pour prendre en charge les maladies allergiques à l'est, l'ouest et le sud du pays, et ce à l'instar de l'unité de l'hôpital de Beni Messous". Pr Douagui a mis l'accent sur "la nécessité de lutter contre le tabagisme qui pollue aussi bien l'environnement extérieur que l'intérieur des maisons, induisant des complications des maladies respiratoires et allergiques". Dr. Tcherakian Colas de l'Hôpital Foche en France a fait savoir, pour sa part, que les études ont prouvé que les maladies respiratoires en Allemagne, à titre d'exemple, " diffèrent d'une région à une autre. Ceci est du, selon le spécialiste, à l'existence d'insectes et de cafards à l'intérieur des maisons, outre la pollution industrielle, ce qui prouve que l'environnement joue également un rôle important dans l'apparition de ces pathologies, en sus du facteur génétique et du mode de vie de la population". Pour le Pr. Couderc Louis Jean du même établissement hospitalier, "l'enfant né par voie basse est plus exposé aux maladies d'asthme et allergiques lorsqu'il atteint l'âge de l'adolescence, que l'enfant né par césarienne et dont la mère prend des antibiotiques". Les spécialistes des deux continents africain et européen ont été unanimes à indiquer que "l'échec du traitement chez plusieurs patients atteints par ces pathologies est dû, en premier degré, au fait que ces patients n'acceptent pas la maladie". De plus, poursuit le même spécialiste, certains malades ne Afrique recourent au remède traditionnel, en raison du coût onéreux des médicaments, d'une part et des mentalités, d'autre part. Malgré l'existence de médicaments innovants en Europe, plusieurs patients renoncent au traitement et ne le prennent qu'en cas de nécessité absolue, d'après les spécialistes, ce qui requiert l'accompagnement de ce traitement d'une éducation sanitaire en vue d'assurer de bons résultats.