Une attaque des houthis au Yémen a visé dimanche un aéroport en Arabie saoudite voisine, faisant un mort, un ressortissant syrien, et sept blessés, a indiqué la coalition sous commandement saoudien intervenant au Yémen contre ces insurgés. Le porte-parole de la coalition n'a pas précisé la nature de l'attaque contre cet aéroport, situé dans le sud-ouest du royaume et cible le 12 juin d'une attaque au missile des rebelles yéménites du mouvement Ansarullah (Houthis) qui a blessé 26 civils selon les autorités saoudiennes. "Une attaque terroriste des milices Houthis soutenues par l'Iran a frappé l'aéroport international d'Abha dimanche soir", tuant un civil syrien et blessant sept personnes, a précisé le porte-parole, Turki al-Maliki, dans un communiqué reproduit par l'agence officielle saoudienne SPA. De son côté le mouvement Ansarullah (Houthis) a annoncé via la chaîne de télévision Al-Massirah avoir mené "des attaques au drone contre les aéroports d'Abha et Jizane" (sud). La coalition n'a pas fait mention d'une attaque contre Jizane. Après l'annonce de l'attaque contre l'aéroport d'Abha, les autorités aéroportuaires ont annoncé sur Twitter "la reprise normale du trafic aérien". L'Arabie saoudite intervient militairement au Yémen voisin depuis 2015, à la tête d'une coalition de plusieurs pays en soutien aux forces progouvernementales opposées aux Houthis soutenus par l'Iran, rival régional de l'Arabie saoudite. Les Houthis ont intensifié ces dernières semaines les attaques contre le royaume saoudien. Plusieurs drones et missiles ont été interceptés. Le 19 juin, les rebelles yéménites ont tiré un "projectile" qui est tombé près de l'usine de dessalement d'Al-Chouqaïq dans la province de Jizane. L'attaque n'a fait ni victime ni dégât. Le 20 juin, les forces saoudiennes ont intercepté un drone lancé par les Houthis contre la ville de Jizane. Les Houthis ont revendiqué ces attaques. Après l'attaque du 12 juin contre l'aéroport d'Abha, l'ONG Human Rights Watch avait qualifié cette opération d'apparent "crime de guerre" et le Conseil de sécurité de l'ONU l'avait condamnée "dans les termes les plus forts". Le mouvement Ansarullah (Houthis) contrôle une bonne partie du nord et l'ouest du Yémen et sa capitale Sanaa. Le conflit au Yémen a tué des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux civils, selon diverses organisations humanitaires.