L'Algérie plaide pour la coordination et l'intensification des efforts des Etats africains face à l'expansion inquiétante des phénomènes liés aux problèmes des réfugiés et des personnes déplacées en Afrique, d'où la nécessité de donner la priorité au développement et à la sécurité, a indiqué mardi à Midrand (Afrique du Sud), le président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil. Dans une allocution prononcée à l'occasion de la Conférence annuelle des présidents des Assemblées nationales et des Sénats d'Afrique placée sous le thème: "2019, année des réfugiés, des rapatriés et des déplacés internes en Afrique", M. Goudjil a souligné qu'il s'agit d'un sujet qui revêt "une importance particulière pour nos pays et nos peuples, ce qui nous oblige à coopérer davantage, afin de parvenir à une approche globale en termes de dimensions, répartie en termes de coûts et durable en termes d'étendue". Il a relevé dans ce contexte que "la question des réfugiés, des rapatriés et des déplacés internes en Afrique s'est aggravée ces dernières années en raison de crises et de conflits armés engendrés par des causes internes mais aussi par des interventions externes". "Afin de résoudre ces dilemmes de nature humanitaire essentiellement", M. Goudjil a rappelé que l'Algérie "a toujours préconisé une approche globale, consultative, équilibrée et solidaire fondée sur le respect des droits de l'homme, la souveraineté et les impératifs liés à la sécurité nationale de chaque pays". Il a également souligné la nécessité d'"inclure dans cette approche les préoccupations et les intérêts des pays d'origine, des pays de transit et des pays de destination de manière équilibrée", faisant savoir que l'"Algérie souffre déjà de ces mêmes problèmes et prend, en conséquence, les mesures nécessaires, conformément aux accords qu'elle a conclus avec les pays d'origine et les textes internationaux". Dans le même sillage, "il convient de rappeler que l'Algérie a toujours apporté les aides nécessaires aux réfugiés, rapatriés et déplacés internes africains et non africains, et s'efforce de les aider, en particulier sur le plan humanitaire", a-t-il affirmé, ajoutant que "l'humanisme dont l'Algérie a fait preuve est conforme à ses principes fondateurs, à ses traditions ancestrales et aux valeurs internationales". "En même temps, nous devons résoudre les crises et les conflits de manière pacifique, conformément aux exigences de la légitimité internationale", a souligné M. Goudjil, soulignant que "ceci implique nécessairement des préalables, à savoir, faire taire le langage de la guerre, éviter les options militaires destructrices et respecter la souveraineté nationale des Etats". Il a ajouté que "d'autre part, il est indispensable de soutenir les efforts visant à promouvoir le dialogue interculturel, interreligieux et intercivilisationnel, afin de mettre fin à toutes les formes de racisme et d'extrémisme violent". "Nous réaffirmons donc à partir de cette tribune, l'appui du Parlement algérien en ses deux chambres à toutes les initiatives mises au service d'un développement équilibré et visant le renforcement de la sécurité et de la paix dans le monde", a-t-il affirmé