La suppression de la règle 49-51 régissant l'investissement étranger en Algérie, désormais maintenue seulement dans les secteurs stratégiques, contribue fortement à l'amélioration du climat des affaires et l'attractivité de l'économie nationale, a affirmé, lundi à Alger, le ministre du Commerce Said Djellab. "La règle 49-51 sera maintenue dans certains secteurs stratégiques, pour le reste des secteurs nous allons libérer les initiatives d'investissement", a précisé le ministre lors d'une conférence de presse conjointe avec le commissaire du commerce et de l'industrie de l'Union africaine Abert M.Muchanga en marge de la conférence nationale sur les enjeux de la Zone de libre échange continentale (ZLECAF). "Pour donner un bond qualitatif à l'économie nationale et aux investissements étrangers, l'Algérie doit être attractive en limitant la règle 49-51 aux secteurs stratégiques et en assouplissants les différentes mesures pour capter plus d'investissements au profit de l'économie nationale", a-t-il encore noté. "Si l'Algérie veut maintenant faire partie de cette dynamique continentale africaine, il faut qu'elle libéralise de plus en plus l'acte d'investir afin d'attirer les différents opérateurs étrangers de tous les continents", a ajouté M.Djellab. Il a relevé que la règle 49-51 "ne constitue pas la seule entrave à l'encontre des investissements mais il y a aussi tout un climat des affaires qui doit être amélioré, en liant des contacts entre les hommes d'affaires algériens et leurs homologues étrangers pour créer des partenariats fructueux". Il a rappelé, dans ce contexte que des mesures urgentes ont été prises pour accompagner les entreprises algériennes pour relever le challenge concurrentiel à travers les différentes expositions des produits algériens dans plusieurs pays africains. Il a indiqué que la réforme du Fonds du Soutien pour la Promotion des Exportations (FSPE) pour accompagner de façon très active et pragmatique ces entreprises fait partie de ces mesures adoptées par l'Etat. "Il existe également parmi ces mesures de facilitation à l'endroit des entreprises algériennes, l'intégration du transport terrestre vers l'Afrique qui est subventionné", a-t-il assuré. Une autre mesure de facilitation englobant la prospection des marchés et l'accompagnement des entreprises font également partie de ce processus ainsi que d'autres mesures fondamentales à l'instar de celles concernant le financement. Le plus important objectif dont ambitionne toutes ces facilitation c'est que ces entreprises algériennes puissent être présentes dans le marché africain à travers la création de leurs filiales directes ou des bureaux de liaisons dans ces pays de façon permanente. Pour concrétiser la présence des entreprises algériennes dans les pays africains, il faut impérativement développer l'activité logistique, c'est à dire le transport terrestre à travers les frontières ainsi que le transport aérien, a souligné le ministre. M Djellab a indiqué qu'en 2020, le processus du démantèlement tarifaire sur 5 ans pour 90 % des marchandises va être appliqué une démarche qui va assouplir les droits de douanes, c'est à dire qu'en 2024 les taux seront à 0 %. Le commissaire du commerce et de l'industrie de l'Union africaine Abert M .Muchanga a relevé de son côté l'importance capitale que revêt le développement de la logistique entre les pays africains dans le but de faciliter l'accès aux différents marchés du continent.