La prise en charge des diabétiques en Algérie connaît un certain retard par rapport aux nouvelles molécules qui figurent dans les nouvelles recommandations internationales, a affirmé le Pr Amine Chami, en marge des 2es journées internationales de médecine interne, ouvertes vendredi à Oran. Deux nouvelles molécules, en l'occurrence les analogues du GLP-1 et les inhibiteurs SGLT-2, ont prouvé leurs efficacités sur le cœur et les reins, et sont recommandées pour les patients qui ont des manifestations cardiovasculaires. Or, elles ne sont pas disponibles ou accessibles en Algérie, a-t-il informé. "Ces deux molécules permettent de réduire la mortalité chez les diabétiques qui décèdent à cause de problèmes cardiaques ou rénaux", a expliqué le spécialiste, ajoutant que les deux médicaments sont en première ligne des recommandations. En Algérie, les GLP-1 sont disponibles mais ne sont pas remboursables, alors que les SGLT-2 n'ont pas encore été introduites sur le marché. Le prix des GLP-1, dont le coût mensuel dépasse les 12.000 DA, ne figure pas sur la nomenclature des médicaments remboursables et n'est ainsi pas pris en charge par la sécurité sociale. Le Pr Chami a souhaité une démarche pour la prise en charge par la sécurité sociale de ces médicaments qui peuvent contribuer d'une manière significative à l'amélioration de la qualité de la prise en charge thérapeutique des diabétiques. Trois thématiques seront abordées au cours des deuxièmes journées de médecine interne, organisées par le CHU d'Oran et l'Association des amis de la médecine interne (AAMICO) qui se poursuivront deux jours durant, à savoir le diabète sucré, la sclérodermie et les manifestations rhumatismales en médecine interne. Plus de 400 participants prennent part à cet événement médical qui propose six ateliers encadrés par des référents nationaux et internationaux, sur des thématiques en rapport avec la prise en charge du diabète comme l'écho-doppler des artères des membres inférieurs des sujets diabétiques et l'interprétation de la MAPA (mesure ambulatoire de la pression artérielle sur 24 heures.