La Russie et les pays africains participants au premier Sommet Russie-Afrique, organisé jeudi à Sotchi (Russie), ont décidé de créer un mécanisme de partenariat par dialogue afin de coordonner le développement des relations russo-africaines sur plusieurs axes. Ce mécanisme de partenariat russo-africain figure parmi les principales décisions prises lors de ce Sommet, contenue dans la Déclaration finale commune de cet évènement, il a été décidé afin de coordonner le développement des relations bilatérales, déterminer comme son organe suprême le sommet Russie-Afrique qui sera convoqué tous les trois ans, lit-on dans cette Déclaration finale. Dans ce sens, les deux parties ont affiché dans leur Déclaration finale commune leur détermination pour aller vers une nouvelle ère de coopération tant sur le plan politique qu'économique. En présence d'une cinquantaine chefs d'Etat et de gouvernements africains, dont le Chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, à la tête d'une importante délégation, composée du ministre des Affaires Etrangères, Sabri Boukadoum, le ministre des Finances, Mohamed Loukal et le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, le premier Sommet Russie-Afrique a clôturé jeudi ses travaux. La déclaration finale a noté également la décision d'entreprendre des mesures pour définir les vecteurs prometteurs du partenariat économique, commercial et d'investissement entre la Russie et l'UA aussi bien que les organisations régionales majeures de l'Afrique – l'Union du Maghreb arabe, le G5 Sahel, la Communauté de développement de l'Afrique australe et d'autres. Favoriser le développement de la coopération commerciale et économique entre la Communauté économique eurasienne et les Etats africains a également été décidé lors du Sommet. Faciliter le développement de la coopération pour assurer la sécurité énergétique, y compris la diversification des ressources énergétiques, l'utilisation des énergies renouvelables et la mise en œuvre des projets conjoints dans le domaine de l'énergie nucléaire civile, ainsi que la poursuite l'interaction mutuellement avantageuse dans le domaine pétrolier et gazier, figurent également parmi les recommandations de la Déclaration finale. La Russie et les pays africains ont aussi décidé de mener une lutte commune contre le diktat politique et le chantage monétaire dans la coopération commerciale et économique mondiale, réprimer le désir de certains pays de s'approprier le droit exclusif de déterminer la pertinence et les paramètres acceptables de l'interaction légitime entre d'autres pays, éviter la manipulation des exigences du régime mondial de non-prolifération afin d'exercer la pression sur les Etats indésirables et de provoquer une concurrence déloyale. D'autres recommandations, telles le soutien du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, le principe du règlement pacifique des différends, celui de l'égalité en droits et de l'autodétermination des peuples ont également été notées. A rappeler que le premier Forum économique Russie-Afrique s'est déroulé également hier à Sotchi, en présence de la délégation algérienne, conduite par M.Bensalah.