La première réunion du comité chargé de réviser la Constitution syrienne mercredi à Genève est une "étape majeure" sur la voie d'une résolution de la crise en Syrie, a indiqué jeudi le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. "La première réunion hier (mercredi) du comité constitutionnel a été une étape majeure, une base sur laquelle construire", a déclaré M. Guterres lors de la 6ème Conférence, sur la médiation organisée par le ministère turc des Affaires étrangères à Istanbul. "J'espère qu'il s'agira d'une première étape sur la voie d'une solution politique qui mettra fin à ce chapitre tragique dans la vie des Syriens et qu'elle donnera l'opportunité à tous les Syriens de rentrer volontairement chez eux, de façon sûre et digne", a-t-il ajouté. Des représentants du gouvernement syrien et de l'opposition se sont assis mercredi face à face pour le lancement à Genève des travaux du comité chargé de réviser la Constitution de la Syrie. Le Comité constitutionnel, placé sous l'égide des Nations unies, est composé de 150 membres, répartis à égalité entre le gouvernement syrien, les différentes factions de l'opposition et des représentants de la société civile. Lors de son allocution, M. Guterres s'est en outre dit "très préoccupé" par la situation à Idleb, province du nord-ouest de la Syrie qui échappe au contrôle du gouvernement syrien et qui est régulièrement bombardée. "Je renouvelle mon appel à la retenue maximale, à la désescalade et à la protection des populations civiles", a dit le patron de l'ONU. Cette déclaration de Guterres intervient après un face-face mercredi, entre des représentants du gouvernement syrien et l'opposition, pour le lancement à Genève du comité chargé de réviser la Constitution de la Syrie, une réunion censée ouvrir selon l'ONU "un nouveau chapitre" pour mettre fin à un conflit de plus de huit ans. Le Comité constitutionnel, placé sous l'égide des Nations unies, est composé de 150 membres, répartis à égalité entre le gouvernement et les différentes factions de l'opposition et des représentants de la société civile. L'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, s'est voulu résolument optimiste dans son discours d'ouverture, parlant de "moment historique" et de "nouveau chapitre pour la Syrie". Le négociateur en chef du gouvernement syrien, Ahmad Kuzbari, a quant à lui qualifié la Constitution actuelle de la Syrie de "moderne", soulignant que les forces armées syriennes continueront de lutter contre les ennemis du pays. Pour sa part, le chef de la délégation de l'opposition, Hadi Albahra, a qualifié la réunion de "première étape sur le long chemin vers la guérison". Les 150 membres du Comité vont discuter jeudi et vendredi au Palais des Nations, siège de l'ONU, et seuls 45 d'entre eux entameront l'examen de la Constitution la semaine prochaine. La révision de la Constitution figure en bonne place dans la résolution 2254, adoptée en décembre 2015 par le Conseil de sécurité, qui prévoit également l'organisation d'élections sous la supervision de l'ONU.