L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a exprimé lundi l'espoir que la réunion prévue mercredi à Genève du comité chargé de réviser la Constitution syrienne ouvre la voie à un processus politique dans ce pays. "Je crois vraiment que le lancement du Comité constitutionnel doit être un signe d'espoir pour le peuple syrien qui a tant souffert", a déclaré Geir Pedersen, avant la réunion prévue mercredi à Genève (Suisse). L'ONU a annoncé le mois dernier la formation de ce comité de 150 membres, répartis de façon équitable entre des représentants du gouvernement syrien, de l'opposition et de la société civile. M. Pedersen a souligné que la formation de ce comité "marque le premier accord politique entre le gouvernement de Syrie et l'opposition". "Cela pourrait ouvrir la voie à un processus politique plus large", a-t-il dit. L'émissaire spécial doit encore s'entretenir mardi avec les ministres des Affaires étrangères de la Russie et de l'Iran et avec celui de la Turquie, pays garants du processus d'"Astana" pour la Syrie. Après la cérémonie de lancement officiel du comité chargé de réviser la Constitution syrienne, prévue pour durer deux jours, un groupe réduit de 45 personnes représentant les trois composantes commencera à travailler sur la constitution. M. Pedersen a indiqué que le but de ces discussions était de parvenir à un consensus sur tous les sujets. Afin d'éviter qu'un camp "dicte" son choix aux autres, il est prévu que tout changement obtienne au moins 75% des voix. L'émissaire spécial a précisé qu'aucune date n'avait été fixée pour la fin des discussions, mais a insisté sur le fait que les parties avaient convenu de "travailler rapidement et de façon continue". Il a reconnu que "le Comité constitutionnel a lui seul ne peut pas et ne pourra pas résoudre le conflit syrien". Il doit "être accompagné d'autres mesures concrètes", a-t-il dit, en appelant notamment les deux parties à libérer les détenus et les personnes enlevées, en particulier les femmes et les enfants.