Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali, Tiébilé Dramé, a affirmé mercredi que le processus de paix au Mali est entré dans une nouvelle phase de stabilisation constituant une "véritable relance de l'accord de paix et de réconciliation issu du processus d'Alger". S'exprimant lors d'un entretien téléphonique accordé à Radio Algérie Internationale (RAI) sur les derniers développements au Mali, le ministre malien M. Dramé a rappelé que "l'avant dernière réunion du comité de suivi de l'accord (CSA) tenue au mois d'août 2019, avait souligné qu'il y avait une crise dans le processus de paix", rappelant également que "le dialogue national inclusif tenu en décembre dernier à Bamako, a réuni tous les mouvements du Nord cosignataires de l'accord d'Alger". "Nous sommes entrés dans une nouvelle phase du processus de paix au Mali, du processus de stabilisation, l'année 2020 de ce point de vue s'annonce sur de meilleures auspices", s'est félicité M. Dramé qui s'exprimait depuis la capitale malienne, Bamako. Il est revenu sur la récente réunion du CSA, tenu le 19 janvier dernier à Bamako, après cinq mois d'interruption, présidée par le Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la communauté nationale et des compétences à l'étranger, Rachid Bladhane, et qui a vu la participation de tous les leaders du mouvement du Nord, des représentants de la communauté internationale, de l'Union européenne (UE) et l'Union africaine (UA), l'organisation de la coopération islamique (OCI) ainsi que les ministres des Affaires étrangères des pays voisins, et qui a permis aussi de prendre d'importantes décisions et à "donner un nouveau souffle à la mise en oeuvre de l'Accord" d'Alger. "Tout le monde est venu. C'était une occasion importante et nous avons entre autre décidé du déploiement des forces armées et de sécurité dans toutes les régions du Nord, Kidal compris, ce qui représente une réelle relance du processus de paix", a déclaré M. Dramé. Dans ce sens, le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), Mahamat Salah Annadif, avait également, la semaine passée affirmé que l'accord d'Alger était le seul cadre qui trace le chemin de la paix au Mali. Le ministre malien s'est, en outre, félicité du soutien apporté par l'Algérie au CSA, avec la visite au lendemain de la réunion, du ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum, lors de laquelle il a réitéré l'attachement de l'Algérie à la sécurité et la stabilité du Mali, en mettant l'accent sur les efforts que l'Algérie n'a cessé de fournir dans ce sens. "Le Secrétaire d'Etat Rachid Bladhane était présent, le ministre Sabri Boukadoum est venu le lendemain apporter le soutien de l'Algérie au processus de paix au Mali", s'est réjoui le chef de la diplomatie malienne. S'agissant de la 4e réunion du comité de suivi de l'accord, le Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA), Smail Chergui avait indiqué que cette dernière avait été "un grand évènement en termes de qualité de participation avec la présence de cinq (05) ministres outre les principaux acteurs de l'accord de paix, le gouvernement malien, les parties concernées par ce dossier et les partenaires".