Le 8ème sommet du Comité de haut niveau de l'Union africaine (UA) sur la Libye, tenu jeudi à Brazzaville (République du Congo), a réaffirmé son ferme attachement à l'intégrité territoriale du pays, à son unité nationale et à son indépendance, indique le communiqué final sanctionnant les travaux de ce sommet. "Le Comité a réaffirmé sa solidarité avec le peuple libyen, son ferme attachement à l'intégrité territoriale du pays, à son unité nationale et à son indépendance. Le Comité a pris note de l'offre de l'Algérie d'organiser le Forum de réconciliation nationale, de rapprocher les différentes vues tout en rappelant la décision prise précédemment par la Conférence des chefs d'Etat d'organiser ce forum à Addis-Abeba", souligne le communiqué. Pour rappel, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aux travaux du sommet, a réitéré la "disponibilité" de l'Algérie à rapprocher les positions des parties belligérantes en Libye et abriter toute réunion inter-libyenne visant "à contribuer à trouver une solution à la crise et jeter les bases d'un nouvel Etat stable". "L'Algérie, qui se tient à équidistance entre les deux parties libyennes, fait preuve d'un maximum de neutralité, tout en appuyant la légitimité des institutions reconnues internationalement. Elle réitère, aujourd'hui, sa disposition à rapprocher les positions des parties belligérantes et abriter toute réunion entre les frères libyens pour contribuer à trouver une solution à la crise et jeter les bases d'un nouvel Etat stable", a-t-il déclaré devant les chefs d'Etat et de gouvernement participants à ce sommet. Le Comité de haut niveau a condamné "fermement" la poursuite des combats dans la capitale Tripoli et ses environs et a réitéré "l'urgence d'un cessez-le-feu complet et effectif accompagné d'un mécanisme de surveillance dans lequel l'Union africaine sera associée". A cet effet, le Comité a appelé les Etats membres de l'UA "à déployer des observateurs militaires, une fois les conditions réunies, pour participer au mécanisme de surveillance du cessez-le-feu et être en lien avec les parties libyennes". Il a également condamné "la poursuite des interférences extérieures en Libye au lendemain des engagements pris à Berlin" et renouvelé son appel à "tous les acteurs extérieurs pour qu'ils cessent immédiatement toute ingérence dans les affaires intérieures de la Libye, notamment la livraison d'armes et le recrutement de mercenaires". Le Comité a insisté sur le strict respect de l'embargo décrété par le Conseil de sécurité sur les armes en Libye. Il a appelé ce dernier à appliquer "les sanctions prévues en cas de violation", tout en condamnant "énergiquement" les activités terroristes, l'emploi des combattants étrangers et le recours au mercenariat, ainsi que toute facilitation de transit, de transport ou de recrutement illégaux.