Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a affirmé, mardi, lors de la présentation du plan d'action du Gouvernement devant l'Assemblée populaire nationale (APN), que grâce à son programme qui repose sur celui du Président de la République, le Gouvernement est capable de dépasser la situation économique et financière "difficile" de l'Algérie. "Le Gouvernement saura faire face, avec responsabilité et constance, à la situation difficile et délicate que connaît le pays au plan socio-économique", a déclaré M. Djerad, lors d'une plénière, présidée par M. Slimane Chenine, président de l'APN, en présence des membres du Gouvernement. Pour atteindre cet objectif, le Gouvernement s'emploiera à "l'élimination des dérives ayant marqué la gestion des affaires publiques de l'Etat et des incidences négatives des forces inconstitutionnelles sur la décision politique et économique du pays", a-t-il soutenu. En termes de chiffres, le Premier ministre a fait savoir que la situation financière du pays demeurait "fragile" et tributaire des fluctuations du marché mondial des hydrocarbures, citant "l'aggravation du déficit budgétaire en 2019, la hausse du déficit de la balance commerciale à 10 mds USD fin 2019, le recul des réserves de change de plus de 17 mds USD et la hausse de la dette publique intérieure qui a atteint 45% du PIB contre 26% en 2017", en sus de "l'incidence financière importante résultant des décisions et engagements pris en 2019, qui s'élève à 1.000 mds DA, en l'absence des financements nécessaires à leur couverture". En dépit des difficultés et de la situation complexe, le Gouvernement "n'a pas cédé au désespoir", grâce "aux profondes réformes politiques et socio-économiques" contenues dans le programme présidentiel, a affirmé le Premier ministre. M. Djerad a fait part dans ce sens "de plans sectoriels d'urgence" à mettre en œuvre en vue d'améliorer les conditions de vie des citoyens, notamment dans les régions éloignées. Il a promis, en outre, une rupture avec "toutes les pratiques révolues dans la gouvernance politique et socio-économique, ayant mené, a-t-il dit, à une "destruction méthodique" des entreprises économiques et à la marginalisation de compétences. Ces défis seront relevés grâce à une dynamique globale et "un nouveau pacte" qui sera concrétisé par "la triptyque développement humain, transition énergétique, et économie du savoir et du numérique" en vue de libérer les initiatives dans tous les domaines, a-t-il indiqué. Le premier ministre a déclaré avec optimisme: "à l'instar de nos aïeux parmi la génération de Novembre qui ont pu réaliser, ce que beaucoup pensaient irréalisable, à savoir: l'affranchissement et l'indépendance, je ne doute point que la génération d'aujourd'hui est capable de remettre l'Algérie sur la voie du progrès et de la prospérité".