Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a été reçu, mardi à Tripoli, par le président du Conseil présidentiel du Gouvernement d'union nationale (GNA) libyen, Fayez Al-Sarraj. La rencontre de M. Al-Sarraj avec M. Boukadoum et la délégation l'accompagnant a porté sur les développements de la situation en Libye et les voies et moyens de développer les relations algéro-libyennes, et ce en présence du ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Siala et de l'envoyé du président Al-sarraj aux pays du Maghreb Arabe, Jomâa Al-Guemati. M. Boukadoum a souligné à cette occasion qu'"il n'y a pas de solution militaire à la crise" en Libye, ajoutant que "l'Algérie déploiera tous ses efforts pour arrêter la guerre". De son côté, M. Al-Sarraj a remercié l'Algérie pour ses efforts politiques et diplomatiques visant l'établissement de la stabilité en Libye, mettant en avant "les relations profondes liant les deux pays frères". A rappeler que M. Boukadoum s'était rendu dans la ville libyenne Benghazi et rencontré le maréchal Khalifa Haftar avec lequel il a examiné les développements de la situation en Libye et les relations entre les deux pays. Les deux parties avaient également souligné le rôle de l'Algérie en faveur du retour de la stabilité en Libye. La rencontre de M. Boukadoum avec M. Al-Sarraj intervient trois jours après la tenue lundi de la première réunion du Comité international de suivi de la conférence de Berlin sur la Libye dans la ville allemande Munich, à laquelle a pris part le chef de la diplomatie algérienne. Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait conduit la délégation algérienne aux travaux de la Conférence de Berlin qui s'est tenue le 19 janvier dernier, lors de laquelle il avait réitéré l'engagement de l'Algérie à soutenir les efforts de règlement politique de la crise libyenne. L'Algérie avait abrité, le 31 janvier dernier, une réunion de consultation du Mécanisme des pays voisins de la Libye, lors de laquelle l'Algérie s'est dit attachée à "encourager les parties libyennes à choisir le règlement pacifique de leur crise, rejetant toute ingérence étrangère dans ce pays".