Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Pr. Abderrahmane Benbouzid a fait état vendredi à Alger de l'acquisition prochaine d'une nouvelle technique permettant le dépistage du coronavirus dans un délai très court. Invité de la Télévision publique, le ministre, qui était accompagné d'experts du ministère de la Santé, des établissements hospitaliers publics de Boufarik et de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), ainsi que du directeur par intérim de l'Institut Pasteur d'Algérie, a expliqué que la nouvelle technique consistait en le prélèvement de sang qui permet de détecter la contamination en un laps de temps très court, contrairement à la technique utilisée actuellement consistant en le prélèvement d'un gène, c'est à dire des sécrétions naso-pharyngées, qui donne des résultats dans 24 heures. De son côté, le directeur par intérim de l'Institut Pasteur d'Algérie, Dr. Fawzi Drar a fait savoir que plusieurs wilayas, dont Tamanrasset, Sétif, Oran et Constantine, allaient être dotées de ces nouveaux équipements, en vue d'atténuer la pression sur l'institut et garantir une santé de proximité. Indiquant que les techniciens de ces régions seront formées pour l'utilisation de cette nouvelle technique, M. Drar a assuré de la disponibilité au niveau de l'Institut Pasteur de tous les tests nécessaires, tout en évoquant la possibilité de recourir à l'importation en cas de rupture de stock. Par ailleurs, le Pr. Benbouzid a tenu à rassurer les citoyens quant à la maitrise de la situation, passée au "stade 2", car le virus, a-t-il expliqué "a touché, jusqu'à ce jour, les membres d'une seule famille". "Les résultats ont été négatifs chez certains. Quelques-uns d'entre eux sont en quarantaine et quitteront les deux établissements spécialisés de Boufarik et d'El-Kettar dans dix jours", a ajouté le ministre. Et d'ajouter, à cette occasion, que le secteur "est en état d'alerte et que la situation n'est pas préoccupante", relevant, à ce propos, la nécessité de prendre et mettre en œuvre des mesures de prévention qu'il a qualifiées "de faciles". Pour sa part, le directeur de la PCH, Tarik Djaboub a rassuré les services hospitaliers quant à la prise des mesures nécessaires dans ce sens en vue d'assurer la disponibilité du stock stratégique suffisant en masques, gants et couvre-chaussures chirurgicaux. Le ministère a invité l'ensemble des producteurs locaux de ces dispositifs à renforcer leurs capacités de production et à ne pas vendre leurs produits en dehors des hôpitaux, a-t-il rappelé.