Les autorités algériennes ont déployé tous les moyens disponibles et exigés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) afin de faire face au coronavirus qui a fait son apparition dans plus de 80 pays. En dépit des discours alarmistes distillés sur les réseaux sociaux notamment et entretenus par des «spécialistes autoproclamés», la situation dans le pays est, semble-t-il sous contrôle. A ce sujet, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a annoncé, jeudi à Blida, le renforcement de grands hôpitaux du pays par des nouveaux laboratoires d'analyses afin d'éviter les déplacements à l'Institut Pasteur d'Alger pour effectuer les analyses. «Les hôpitaux d'Oran, Sétif, Annaba, Tamanrasset et Ouargla seront renforcés par des laboratoires d'analyses développés pour s'occuper des malades sur place, au lieu de les transmettre à l'Institut Pasteur d'Alger tel qu'il est actuellement en vigueur et ce pour gagner du temps, d'une part, et réduire la pression sur l'Institut, d'autre part», a déclaré le ministre lors d'une visite inopinée à l'hôpital de Boufarik. Le ministre a indiqué que sur instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, toutes les mesures ont été prises pour éviter la propagation du coronavirus (COVID-19) et ce à travers l'approvisionnement et le renforcement des différents aéroports, ports et gares routières par des caméras thermiques supplémentaires pour détecter d'éventuels cas. «L'Algérie possède les moyens pour faire face à ce virus et œuvre conformément aux instructions de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ce sont là les mêmes mesures entreprises au niveau des pays développés», a rassuré le ministre, soulignant que cette question «figure en tête des préoccupations de l'Etat algérien». Le ministre a également rappelé l'importation par l'Algérie d'un nombre important de caméras thermiques sophistiquées et des réactifs pour faire face à cette pandémie, ajoutant que notre pays dispose également d'une réserve «suffisante» en matière de masques dont l'importation a été interdite, en coordination avec le ministère des Finances, suite à l'augmentation de leur prix de dix fois. Des producteurs locaux assurent leur disponibilité, a-t-il affirmé. 17 cas confirmés de coronavirus S'agissant du bilan des cas confirmés positifs du coronavirus en Algérie, M. Benbouzid a fait état de 16 cas en plus du ressortissant italien rapatrié. «Les 16 cas confirmés qui relèvent tous de la même famille ont été contaminés par un parent émigré venu de France avec sa fille pour assister à une réception à Blida», qualifiant leur état de santé de «stable et non inquiétant». A ce propos, le premier responsable du secteur a fait état de 11 cas résidant à Blida et d'un 1 seul cas à Koléa (Tipasa) qui séjournent actuellement à l'hôpital de Boufarik tandis que les autres cas, a-t-il précisé, sont répartis sur l'hôpital d'El Kettar à Alger (2 cas) et Mascara (02 cas). Selon M. Benbouzid, tous les malades font partie des proches et de l'environnement des deux premiers cas confirmés positifs le 1er mars. Constatant la situation de la prise en charge des 12 personnes atteintes du coronavirus à l'hôpital de Boufarik, le ministre a déclaré «je n'ai aucun doute quant à leur prise en charge médicale», saluant, dans ce sens, les compétences que recèle cet établissement hospitalier. «Je suis venu aujourd'hui sur instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, afin de m'enquérir de l'état de santé des malades et de les soutenir», a affirmé le ministre, ajoutant «il est difficile pour ces malades de se retrouver, du jour au lendemain, renfermés dans une pièce contenant 6 personnes». M. Benbouzid a saisi cette occasion afin de donner des instructions aux responsables de cet hôpital et du secteur en général pour une meilleure prise en charge des malades et de leur fournir un séjour devant préserver leur dignité. Le staff médical en charge du service des maladies infectieuses à l'hôpital de Bourafik a fait savoir, par la voix de son chef de service, Pr Yousfi, que les 12 patients recevaient un traitement en leur donnant des fortifiants et des vitamines devant renforcer leur système immunitaire, soulignant la répétition des analyses de ces malades après 15 jours de l'atteinte au virus. Par ailleurs et répondant à une question des journalistes sur le fait que le Dr Bonatiro ait adressé une lettre au ministère de tutelle concernant la découverte du vaccin du coronavirus en compagnie de certains médecins irakiens, M. Benbouzid a déclaré «Bonatiro est un homme respectable et nous attendons qu'il contacte le ministère afin de collaborer ensemble».