Le secrétaire général de la Coordination nationale des imams, Djelloul Hadjimi a recommandé une visite individuelle des cimetières le jour de l'Aïd el Fitr pour éviter la propagation de la pandémie de Covid-19 parmi les citoyens. M.Hadjimi a affirmé à l'APS que "la visite des cimetières le jour de l'Aïd el Fitr doit se faire individuellement et non pas en groupe, afin d'éviter le risque de propagation de la maladie".La visite des tombes lors des fêtes religieuses "n'est pas une obligation, mais le Prophète (QSSSL) l'effectuait pour prier pour les morts", a-t-il souligné, précisant qu'il s'agit, néanmoins, d'une tradition ancrée dans la société algérienne. Il a estimé, en outre, que ces visites interviennent cette année dans "une conjoncture spéciale", d'où il serait préférable de les retarder aux autres jours de la semaine, afin d'éviter les regroupements qui sont susceptibles d'augmenter le risque de propagation de la pandémie. Le chef de service des maladies infectieuses à l'Etablissement hospitalier public (EHP) de Boufarik (W. Blida), Dr Mohamed Yousfi a appelé les familles à éviter les places publiques le jour de l'Aïd el Fitr, sauf en cas de nécessité, leur proposant d'échanger les vœux via les réseaux sociaux, ce qui permettra de réduire le risque de contamination. Plus de deux mois après l'apparition de la pandémie en Algérie, "on enregistre une stabilité dans le nombre des décès et une baisse du nombre de patients en réanimation, notamment dans la wilaya de Blida, ce qui dénote une maîtrise de la situation, a-t-il fait savoir. Malgré l'amélioration de la situation sanitaire, le Dr Yousfi a mis en garde contre le dépassement « des lignes rouges », à savoir : le non-respect du confinement, appelant les citoyens à faire preuve de patience lors de la fête de l'Aïd et à ne pas visiter les cimetières en groupes afin d'éviter la propagation de la pandémie". De son côté, le professeur en épidémiologie, Abdelkrim Soukehal a appelé tous les membres de la société à éviter "les contacts directs avec autrui à l'occasion de l'Aïd El Fitr et à respecter les règles d'hygiène recommandées par le comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus, soulignant à cet effet la nécessité de porter le masque de protection. Par ailleurs, le même expert a mis en garde contre "les regroupements familiaux et les gestes habituels propres à l'Aïd (se serrer la main ou se faire la bise) qui sont des gestes de transmission directe du virus".Les services du Premier ministre avaient rappelé mardi dans un communiqué, à tous les citoyens "la nécessité d'observer les mesures de prévention et les règles d'hygiène et de distanciation sociale ainsi que l'obligation de porter un masque de protection, en toutes circonstances et en particulier dans les espaces publics fermés ou ouverts, tels que les marchés, les souks et les cimetières. Le non port du masque sera sanctionné".