Le Directeur général de la FAO, QU Dongyu, a récemment présenté la feuille de route relative à la Grande muraille verte en Afrique, programme phare de développement durable sur le continent. "L'heure est venue d'agir de manière coordonnée et de soutenir davantage la Grande muraille verte. Il est important d'intensifier les efforts de restauration pour obtenir des répercussions positives sur les moyens d'existence,'' a déclaré jeudi QU Dongyu, Directeur général de la FAO, aux chefs des agences onusiennes réunis autour d'une table ronde portant sur la mise en œuvre d'un projet s'étendant sur 8000 kilomètres de DakaràDjibouti d'ici 2030 pour stopper la propagation du Sahara et les tempêtes de sables qui en découlent. Le programme en question permettra de restaurer 100 millions d'hectares d'arbres dégradés d'ici la fin de la prochaine décennie, selon la même source en précisant qu'il y a 21 pays africains qui travaillent ensemble sur le projet afin de faire pousser des arbres et d'arbustes sur toute la largeur de l'Afrique. Jusqu'à ce jour, 20 millions d'hectares de terres ont été restaurés dans le cadre de l'initiative de la Grande muraille verte.En vue d'atteindre l'objectif de 2030, il est nécessaire d'accélérer les efforts visant à restaurer 8,2 millions d'hectares de terre pour un coût annuel de près de 3,6 milliards de dollars par an, souligne la FAO . L'initiative de la Grande muraille verte, approuvée par l'Union Africaine en 2007 est une réponse aux défis de la désertification et du changement climatique tout au long de la zone aride de terre dans la région du Sahara-Sahel, qui s'étend du Sénégal au Djibouti. Pour concrétiser le projet, la FAO juge important de mobiliser une certaine volonté politique et des ressources financières. O: adopter des mesures pour réduire les répercussions de la faim sur le long terme Selon la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, le projet de la Grande muraille verte a pour ambition de créer 10 millions d'emplois écologiques durant la nouvelle décennie et de réduire 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone. "Accélérer les efforts en vue d'atteindre ces objectifs ambitieux permettra aussi de contribuer aux efforts visant à atténuer le changement climatique, à prévenir la perte de biodiversité et à transformer les vies de millions de personnes", souligne la même source. Lors de cette réunion organisée jeudi par la FAO, le PNUD et la Convention des Nations Unies pour lutter contre la désertification, le Directeur général de la FAO a également appelé à développer le projet en ‘‘une grande muraille verte pour les villes'' vers d'autres continents. Il a encouragé les pays à planifier des projets pilotes au plus tôt. "Préserver les écosystèmes naturels est essentiel mais requiert souvent d'en construire de nouveaux en utilisant des solutions se basant sur la nature", a-t-il conclu.