Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a exigé, jeudi à Alger, de la rigueur dans la gestion des projets locaux et des dépenses publiques. Intervenant à la clôture des travaux de la rencontre Gouvernement-walis, M. Djerad a affirmé que "désormais, les opérations récurrentes et anormales de renouvellement des trottoirs au titre de réaménagement urbain, ne seront plus tolérées, car elles constituent l'une des manifestations du gaspillage". "Le moment est venu de rationaliser les dépenses publiques, d'adopter une gestion rigoureuse des affaires de l'Etat et d'éviter toute forme de gaspillage", a-t-il ajouté, soulignant qu'il incombe à chaque responsable, au niveau central ou local, de veiller à la lutte contre le gaspillage, ce qui permettra d'économiser des milliards de dinars. Dans le cadre de ses recommandations aux participants à la réunion Gouvernement-walis, le Premier ministre a estimé que la réalisation des objectifs escomptés et la garantie de leur efficacité passent par la mobilisation de toutes les énergies et la coordination étroite entre les grandes orientations nationales et les programmes locaux et sectoriels, ainsi que par l'entraide avec les partenaires socioéconomiques. "Il n'est pas admissible que l'administration monopolise la décision économique. Il faut une ouverture aux partenaires du fait qu'ils sont plus au fait des exigences de la gestion de leurs affaires. Le cœur de l'économie doit être l'entreprise elle-même, et pas l'administration", a-t-il soutenu. Lire aussi: La réunion gouvernement-walis s'ouvre sous la présidence du président Tebboune A ce titre, M. Djerad a ordonné l'ouverture, au niveau local, d'un dialogue permanent avec le patronat et les représentants des entreprises économiques, publiques ou privées, sans distinction entre les deux secteurs. Coronavirus : 72% des travailleurs ont bénéficié de congé payé S'agissant des effets de la pandémie Covid-19 sur l'activité économique, le Premier ministre a fait état des résultats d'une enquête supervisée par le ministère du Travail, portant sur un échantillon de 3.666 entreprises employant 440.171 travailleurs, toutes filières d'activité confondues. Les résultats de l'enquête ont montré que 72% des travailleurs ont bénéficié de congé payé, 75.6% ont vu une baisse de leur activité, contre 44% ayant subi un retard dans le versement des salaires, 1.6% se sont retrouvés en chômage technique. La même enquête a fait état, également, de 0.8 % des travailleurs en congé sans solde, 7.5% en régime de travail partiel, 12% sont concernés par une fermeture provisoire de leurs entreprises et 1% pat une fermeture définitive.