Le Secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abou El Fadl Baadji a appelé, mercredi à Alger, les parlementaires de son parti à contribuer "fortement" au débat du projet de révision constitutionnelle et à exercer leur rôle vital et fondamental dans la sensibilisation et la mobilisation. Présidant la réunion des groupes parlementaires des deux chambres du Parlement, M. Baadji a mis en avant "le rôle vital et fondamental des parlementaires du parti et leur relation avec le peuple à même de leur permettre de s'engager dans la sensibilisation et la mobilisation", appelant à "contribuer fortement au débat du projet de révision constitutionnelle". Il a relevé, à cette occasion, que "l'ouverture aujourd'hui de la session parlementaire vient dans des circonstances sanitaires et socio-économiques très difficiles, qui, pour les surmonter, requièrent la conjugaison des efforts de tout un chacun et l'adoption d'une politique économique stricte en vue d'atténuer l'impact des répercussions de la pandémie du nouveau coronavirus". Le SG du FLN a affirmé que le dossier de la révision constitutionnelle "constitue l'un des grands dossiers importants présentés pour lequel nous avons accordé une attention particulière et l'avons examiné avec sérieux et objectivité en présentant des propositions appréciables et constructives dans ses différents titres et chapitres. "La prochaine révision constitutionnelle entrainera une transition de qualité dans le système politique, dont découlera la naissance de la nouvelle République où régnera le droit, la justice et la loi", a-t-il dit. Précisant que la rencontre des parlementaires du parti a été consacrée "à l'explication de la feuille de route de l'action partisane durant les prochains jours", M. Baadji a souligné que son parti "souffre d'une crise profonde et multiforme qui a failli remettre en cause son existence si ce n'était les efforts des militants dans le comité central". A ce propos, Baadji a rappelé que le FLN "avait connu des crises destructrices ayant détruit ses fondements avec la propagation de la négligence, le laisser-aller et la corruption où les pratiques démocratiques ont été abandonnées et le concept de la lutte est devenu synonyme de quête de positionnement et de postes". Il s'est engagé à "lutter contre toutes les formes de division et de discorde, à appliquer les décisions de discipline et à activer les activités des commissions de finances et de contrôle en sus de l'adoption du principe de justice et d'égalité entre tous les militants". "Je travaillerai avec mes collègues pour déraciner la corruption, car le militantisme au sein du parti n'est pas un fonds de commerce pour l'enrichissement", a-t-il affirmé. Dans ce cadre, M. Baadji a salué la démarche tracée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune dans son programme concernant la nécessité de faire la distinction entre la politique et l'argent sale. "Cependant, les hommes d'affaires honnêtes sont les bienvenus au sein du parti", a-t-il dit. S'agissant des échéances nationales qui suivront le référendum sur la révision de la constitution, il a souligné "la disponibilité" du parti à mener la campagne de sensibilisation au référendum sur la constitution. A cette occasion, M. Baadji a appelé l'ensemble des forces politiques à "ouvrir un dialogue sérieux, responsable et profond en vue de parvenir à un minimum de consensus sur les questions majeures", estimant que "le règlement des problèmes du pays requiert la conjugaison des efforts de toutes les forces politiques".