La Communauté économique des Etats ouest-africains (Cédéao) a plaidé pour un retour "rapide" de toutes les institutions démocratiques au Mali, a affirmé lundi le président nigérien Mahamadou Issoufou lors de l'ouverture d'un sommet de la Cédéao à Niamey. "Il est du devoir de notre communauté d'assister les Maliens en vue d'un rétablissement rapide de toutes les institutions démocratiques", a déclaré M. Issoufou, également président en exercice de la Cédéao, soulignant que les militaires doivent "nous aider à aider le Mali". "D'autres partenaires stratégiques du peuple Malien fondent le même espoir", a-t-il insisté. Le président nigérien a rappelé que la Cédéao avait demandé aux militaires mutins, après le changement inconstitutionnel ayant abouti à la démission forcée du président Ibrahim Boubacar Keïta, le lancement immédiat d'une "transition civile" et des élections d'ici 12 mois, en échange d'une levée progressive des sanctions. Le 28 août, lors d'un sommet extraordinaire de la Cédéao sur le Mali, le président Issoufou avait indiqué que les sanctions seraient "levées progressivement en fonction de la mise en oeuvre" des mesures permettant un retour des civils. Lire aussi: Mali/1ere phase des concertations: des notes d'espoir et quelques "incompréhensions" Les sanctions (fermeture des frontières, embargo sur les échanges financiers et commerciaux) sont toujours en vigueur. "Nous voulons aider le peuple frère du Mali, et non l'asphyxier", a expliqué lundi un responsable de l'instance dirigeante de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest à propos de l'état d'esprit de la Cédéao sur le dossier malien avant ce sommet.Selon plusieurs médias, l'ex-Président Keïta, a quitté samedi soir Bamako pour des soins aux Emirats arabes unis.