Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui a pris le pouvoir en août au Mali a renoncé à ce que son chef puisse remplacer le président dans la transition censée ramener les civils à la tête du pays, selon un document officiel publié jeudi et organisant cette période transitoire. Le CNSP accède ainsi à une exigence primordiale de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour lever les sanctions imposées au Mali le 20 août, deux jours après le putsch qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta. Les membres du CNSP se sont engagés à rendre le pouvoir aux civils à l'issue d'une période transitoire de 18 mois. Ils ont élaboré une charte, document fondamental qui organise la transition et qui complète la Constitution existante, sur laquelle elle prévaut en cas de contradiction. Le CNSP fait publier la Charte de transition au Journal officiel Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a fait publier ce jeudi la Charte de transition au Journal officiel afin de répondre aux exigences de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) en vue de lever toutes les sanctions imposées au Mali. Selon l'article 7 de la Charte de transition publiée, "le président est secondé par un vice-président. Il est désigné selon les mêmes conditions que ce dernier. Le vice-président est chargé des questions de défense et de sécurité", ce qui a clarifié les détails du fonction du vice-président de transition. En plus, il n'est plus fait mention que le vice-président de transition Assimi Goïta, également président du CNSP, remplace le président de transition en cas de vacance de poste. Il s'agit de deux exigences de la CEDEAO pour lever les sanctions contre le Mali. Pour le CNSP, il reste maintenant la libération des personnalités civiles et militaires en détention depuis le 18 août ou leur présentation à un juge, et la dissolution du CNSP. Selon Hamidou Boly, représentant spécial de la CEDEAO au Mali, interrogé ce jeudi matin à la radio, dès que le Mali se soumettra aux exigences de la CEDEAO, les sanctions seront totalement levées. La CEDEAO a annoncé un certain nombre de sanctions contre le Mali à la suite du putsch du 18 août qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta, notamment la suspension de la participation de Bamako aux organes décisionnels internes de la CEDEAO, la fermeture des frontières terrestres et aériennes avec le Mali et la suspension des flux financiers de tous les Etats membres de la CEDEAO vers ce pays.