Le citoyen a l'opportunité, à travers sa participation le 1er novembre au référendum sur l'amendement de la Constitution, de contribuer à l'architecture des institutions de l'Etat, a affirmé, mardi depuis Adrar, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud. Le référendum sur le projet d'amendement constitutionnel est "une fenêtre vers le changement escompté et la contribution à l'édification de l'Algérie nouvelle", a affirmé M.Beldjoud lors d'une rencontre avec la société civile, animée au palais de la Culture. Il a ajouté que les hautes autorités "suivent avec grand intérêt" la gestion des affaires locales, en application du programme du Gouvernement, inspiré du programme du Président de la République M.Abdelmadjid Tebboune. Un programme prévoyant, a-t-il expliqué, la construction de l'Algérie nouvelle par l'ensemble de ses enfants et la contribution de toutes les compétences, "sans marginalisation ni exclusion, dans un cadre juridique organisé et associant toutes les forces saines dans le but de hisser haut l'étendard de l'Algérie et de renforcer la cohésion du peuple". "Le peuple s'apprête le 1er novembre prochain à vivre une étape importante de l'Histoire de l'Algérie, émanation d'un passé glorieux et tournée vers un avenir radieux", a affirmé M.Beldjoud avant d'évoquer le contenu du projet d'amendement de la Constitution, notamment les questions en rapport direct avec le citoyen et visant en substance la moralisation de la vie publique et la préservation du caractère inaliénable de l'identité du peuple algérien. Et d'ajouter que "l'Etat étant une articulation associant Peuple, territoire et souveraineté, au service du peuple et garantissant ses droits et libertés fondamentaux, il a été procédé à la constitutionnalisation du Hirak populaire, marquant la sortie du peuple algérien, de manière pacifique et civilisée ayant épaté le monde le 22 février de l'an dernier, en vue d'exprimer son désir de changement et devenu une journée nationale immortalisant la synergie du Peuple avec son armée". La constitutionnalisation du Hirak est "motivée par une conviction de la volonté du peuple et son droit au changement vers le mieux, ainsi que son droit à contribuer à la construction de l'Algérie nouvelle, d'autant plus qu'il (Hirak) a laissé émerger des âmes fortement imbues de patriotisme, en dépit de quelques voix à qui la volonté de changement a déplu et qui cherchent à semer la "Fitna" (discorde) et à distiller des idées racistes ciblant l'unité du peuple algérien et les constantes de la Nation, sous prétexte de droit à la liberté d'expression", a-t-il dit. Pour cela, le projet d'amendement de la Constitution a mis l'accent sur l'interdiction du discours haineux et discriminatoire, car la diversité du peuple algérien, multiculturelle, multilingue et multi-dialectale, ne saurait être source de discrimination, a souligné le ministre en ajoutant que ce type de comportements est légalement et pénalement condamnable, au titre de la moralisation de la liberté d'expression et de la vie publique. "L'Algérie a besoin de tous ses enfants, toutes les bonnes volontés, les âmes sincères et les compétences, sans exclusive", a-t-il encore soutenu, en relevant qu'il "est le pays de tous les algériens, pour lequel se sont sacrifiés les Chouhada, et que nous n'avons pas de patrie de rechange". Dans le projet d'amendement de la Constitution, l'identité et la langue amazighes sont une constante de la Nation algérienne, et l'Etat œuvre, à travers le Haut commissariat à l'Amazighité, à sa promotion en tant que "constituant fondamental" de l'identité nationale qui rassemble l'ensemble des algériens, dans leur diversité linguistique, a souligné, à ce propos, M.Kamel Beldjoud. Le projet d'amendement constitutionnel prévoit, par ailleurs, la protection du droit à la vie, à travers divers mécanismes garantissant la préservation de l'existence et de l'intégrité du citoyen et la protection de ses biens et de sa vie privée par la protection de ses données personnelles, en plus de la protection de la femme, a-t-il poursuivi. L ministre a également abordé la question du renforcement du rôle de la société civile, appelé à se renforcer à travers le pays, et d'évoquer le droit d'association et de manifestation comme signe de pratiques démocratiques. M.Kamel Beldjoud a invité ainsi les jeunes à s'impliquer dans la vie politique, en tant que "réservoir de compétences" de la Nation algérienne, et à s'inspirer de leurs ainés de la glorieuse Révolution de Novembre, l'Etat étant convaincu de la formation politique des jeunes en conférant le caractère consultatif au Conseil supérieur de la jeunesse. Concernant la promotion du rôle des collectivités locales, autre question contenue dans le projet d'amendement constitutionnel, le ministre a mis l'accent sur le renforcement du lien de confiance entre le citoyen et les institutions de l'Etat, à travers une gestion participative de ces institutions, et éviter les crises nées de la gestion individuelle. "Le citoyen est au cœur de l'édification de l'Algérie nouvelle", a souligné M.Kamel Beldjoud qui s'est dit convaincu que le peuple algérien sera, le 1er novembre prochain, "au rendez-vous de l'édification et du décollage démocratique, en accomplissant son devoir civique, par acquis de conscience collective et par fidélité au message des Chouhada".