L'ambassadeur sahraoui en Afrique du Sud, M. Mohamed Yeslam Bissat, a affirmé que "l'Armée populaire de libération sahraouie (APLS) se retrouve dans l'obligation de défendre sa terre et son peuple contre l'agression militaire marocaine qui a ciblé des manifestants pacifiques dans la région d'El-Guerguerat", soulignant que le Front Polisario ne fera partie d'aucun processus politique qui ne respecte pas le droit du peuple sahraoui à la liberté. "Quelques jours après que les forces marocaines ont violé le cessez-le-feu, signé entre les deux parties au conflit (Maroc et Front Polisario) en 1991, la situation à El-Guerguerat est la même dans tous les espaces et les territoires sahraouis, ainsi que dans les eaux territoriales", a déclaré l'ambassadeur sahraoui au quotidien Echaâb. "Le Sahara occidental est désormais une zone de guerre déclarée, après que les forces d'occupation marocaines ont ouvert deux nouvelles brèches en plus de la première illégale qui déjà existait dans le mur de l'humiliation et de la honte, ainsi que leur agression contre des manifestants civils en violation flagrante du cessez-le-feu", a ajouté le diplomate sahraoui. "Il faut comprendre que l'objectif des Sahraouis n'est pas seulement la région d'El-Guerguerat qui ne constitue qu'un point de présence de l'occupation marocaine qui s'étend le long du territoire sahraoui. Ainsi, El-Guerguerat est actuellement une zone de guerre, comme c'est le cas dans tous les espaces et territoires sahraouis", a-t-il précisé. «La guerre se poursuit et notre armée mène des attaques jour et nuit contre tous les points de positionnement de l'occupation marocaine, ce qui signifie que la situation persiste et le ministère de la Défense sahraoui annonce régulièrement le bilan des batailles en cours». Concernant les efforts diplomatiques déployés de par le monde pour le règlement de la crise, le diplomate sahraoui a souligné que "cette question suscite des réactions un peu partout dans le monde: à New York, à Washington, à Bruxelles, à Pretoria et Addis Abbeba", ajoutant que la direction sahraouie a eu plusieurs contacts et communications visant à parvenir à une solution, mais nous n'accepterons aucune solution en dehors de la volonté du peuple et son droit à la liberté et à l'indépendance». Et d'ajouter: «la République sahraouie ne fera partie d'aucun processus politique qui ne respecte pas le droit sacré et reconnu au niveau international du peuple sahraoui à l'indépendance et à la liberté», précisant qu'il s'agit «du minimum que doit garantir toute initiative politique nouvelle dans le cadre de la liberté et de l'indépendance du Sahara Occidental». Concernant les avis mitigés de certains pays concernant le conflit opposant le front Polisario et le Maroc, M. Bissat a rappelé «les positions nobles exprimées par plusieurs pays amis et frères, ainsi que des partis politiques, des syndicats, des organisations et des médias à travers le monde entier, des positions qu'il a qualifiées «d'honorables». Cependant, il a déploré «certaines positions hostiles soutenant l'ennemi et l'injustice marocaine, en violation abject des us et valeurs internationales». Le responsable sahraoui a par ailleurs saisi l'occasion pour dénoncer la position de certains pays arabes «qui s'occupent depuis quelques temps à ouvrir des consulats ou ce qu'on appelle les consulats de mauvaise augure dans la ville occupée d'El Ayoune».