Le Conseil national économique et social (CNES) et le Commissariat aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique (CEREFE) ont signé, dimanche à Alger une convention de coopération dans le domaine de promotion des usages des énergies renouvelables et de la réalisation de l'efficacité énergétique portant élaboration d'un modèle moderne de consommation d'énergie pour une durée de 5 ans renouvelables. La convention a été paraphée par le président du CNES, Réda Tir et le Commissaire aux Energies Renouvelables et à l'Efficacité Energétique, Noureddine Yasaa. En vertu de cette convention, un programme annuel d'activités sera établi d'un commun accord, avec l'installation d'un comité mixte d'experts chargé de suivre la mise en œuvre des accords et d'organiser une réunion d'évaluation à la fin de chaque année. Les deux parties ont convenu de renforcer les capacités informationnelles, techniques et technologiques des deux parties et de réaliser des études conjointes ou comparatives en mobilisant leurs compétences respectives. Dans ce cadre, les deux parties s'engagent à développer et enrichir les échanges bilatéraux dans le domaine des études et de la veille, notamment le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique, en sus d'organiser des séminaires, des conférences, des journées d'études et des tables rondes communes. La convention permet également d'élaborer une feuille de route pour les activités des deux organes pour diagnostiquer l'état des lieux et mettre en évidence les différentes potentialités offertes dans le pays pour commencer à incarner le modèle énergétique. S'expriment à cette occasion, le président du CNES a souligné le besoin national de reconsidérer le modèle de consommation d'énergie, d'autant plus que le monde s'oriente actuellement vers la réduction de la consommation d'énergie. Pour M. Tir, "il est devenu impératif de réaliser une transition vers les énergies renouvelables, en développant des modèles modernes qui incluent la consommation d'énergie et l'efficacité énergétique et en se conformant dans cette démarche avec les capacités de production locales et en convaincant le gouvernement de son efficacité". Lire aussi : Transition énergétique : le CEREFE dresse une feuille de route Dans ce cadre, des études exceptionnelles intéressant le gouvernement algérien en premier lieu seront menées en vue de permettre une transition vers les énergies renouvelables et les énergies éoliennes, valoriser toutes les ressources nationales et les préserver pour les générations futures, a-t-il expliqué. «Le CNES encourage toute œuvre scientifique ou innovation ayant trait à l'enseignement supérieur et à la recherche scientifique », a-t-il révélé, rappelant « la convention signée avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique notamment la direction générale de l'enseignement supérieur en vue d'exploiter les structures disponibles et les superordinateurs dont le réseau national d'innovation ». Le même responsable a fait savoir qu'il était possible d'exploiter tous les potentiels du pays (outils, formation, TIC ) pour aller droit au but. Associer les investisseurs privés au développement des énergies renouvelables La convention contribuera, selon M. Tir, à définir et à évaluer les coûts et les bénéfices avant de convaincre le Gouvernement de la nécessité de réaliser ces mégaprojets par le biais du secteur privé en collaboration avec l'Etat qui devra jouer son rôle organisationnel moderne. «Ces objectifs doivent être réalisés à la faveur de lois loin de la bureaucratie en permettant aux capitaux étrangers d'investir en Algérie », a-t-il expliqué. En outre, ces mesures dotent la société en solutions et contribuent à l'adoption de plans efficaces pour se lancer dans l'action afin de sortir de l'application à partir de la théorie à l'exécution directe sur le terrain mais aussi pour passer de l'exploitation de l'électricité subventionnée à l'exploitation des énergies renouvelables. Pour sa part, M. Yassaa a salué la signature de la convention qui va concrétiser une complémentarité entre l'expertise et les efforts des deux institutions afin de promouvoir l'efficacité énergétique et fournir davantage d'efforts en matière de rationalisation de la consommation d'énergie. A ce propos, des études, des analyses et un plan d'action seront élaborés pour être concrétisés dans les plus brefs délais dans le but de créer des PME, garantir l'emploi et assurer une formation technique. «Le développement des énergies renouvelables est devenu un impératif qui sera appuyé par cette convention à travers l'élaboration d'études exactes en sus de l'investissement et des différentes initiatives économiques », souligne M. Yassaa. A une question sur l'importance d'associer les investissements privés et étrangers, il a répondu que « le champ demeure ouvert à toutes les initiatives économiques à travers l'examen des modalités d'ouverture du marché économique au secteur privé ou public, aux PME et au micro-entreprises. La convention permettra la réalisation d'études économiques, sociales, techniques et écologiques afin d'assoir les fondements du développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique sur le terrain.