BIR LEHLOU (territoires sahraouis libérés)- Le Gouvernement sahraoui s'est félicité de l'inscription à nouveau de la question sahraouie à l'agenda du Conseil de paix et sécurité (CPS) de l'Union africaine, en vertu d'un projet de décision entériné, dimanche, lors de la 14e Session extraordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine (UA). Le Gouvernement sahraoui s'est félicité de la large approbation du projet de décision, présenté par le Royaume de Lesotho, pour l'inscription à nouveau de la question sahraouie à l'agenda du CPS saluant une réalisation à même de donner de la visibilité aux derniers développements suite à l'agression marocaine. Le ministère de l'Information sahraoui a exprimé, lundi dans un communiqué, sa satisfaction quant aux résultats de la de la 14e Session extraordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de Gouvernement de l'UA, tenue sous le thème "Faire taire les armes en Afrique". Le Sommet africain a consacré à la question sahraouie une part importante de ses débats, sanctionnés par des appels à permettre au peuple sahraoui d'accéder à l'indépendance et à des sanctions contre l'occupation marocaine. Le ministère de la Communication de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a loué les interventions des dirigeants et responsables africains en faveur de la lutte du peuple sahraoui pour la liberté et l'indépendance nationales et condamnant l'agression marocaine à El-Gueguerat, au sud-ouest du Sahara Occidental. Le ministère sahraoui a valorisé également l'appel lancé à l'adresse de l'UA et de l'ONU d'assumer leurs responsabilités respectives en matière de décolonisation dans le continent africain. Les discours et interventions, lors des travaux de la journée de dimanche, ont été unanimes à appeler instamment à la fin et à la condamnation de l'occupation marocaine et aux droits du peuple sahraoui à la liberté et à l'autodétermination, souligne le communiqué du ministère de l'Information sahraoui. Le document relève, en outre, l'attachement fort aux principes et objectifs de l'UA, à savoir le respect des frontières, le non recours à l'usage de la force entre Etats membres, le respect de leur souveraineté et de leur intégrité territoriale, en tant que principale condition pour faire taire les armes. Evoquant le discours du président de la RASD Brahim Ghali, devant ses homologues, et dans lequel il a détaillé les derniers développements de la question sahraouie suite à l'agression marocaine et la violation des lois africaines et conventions signées sous l'égide de l'ONU relatives au plan de règlement et l'accord de cessez-le-feu, la même source estimé qu'il s'agit là d'un défi et d'un piétinement des résolutions de l'UA et de ses aspirations à faire taire les armes pour se consacrer à la bataille du développement et du progrès. Revenant sur les interventions des dirigeants africains en faveur des doits du peuple sahraoui à la liberté et l'indépendance, le ministère de l'Information sahraoui cite l'allocution du président de la République de l'Afrique du Sud et président en exercice de l'UA, Cyril Ramaphosa, qui a exprimé la préoccupation de l'Afrique face aux développements accélérés au Sahara occidental et la reprise des combats suite à l'agression marocaine, torpillant l'accord de cessez-le-feu. De nombreux dirigeants africains ont mis en garde, dans le même contexte, contre les menaces des derniers développements au Sahara Occidental sur la paix la sécurité dans toute la région. Ils ont également condamné l'agression du Maroc contre les manifestants sahraouis, sortis dans leur pays pour appeler à la nomination d'un Envoyé spécial au Sahara occidental et la mise en œuvre des résolutions onusiennes, notamment l'organisation du référendum d'autodétermination. La liberté et l'indépendance de l'Afrique demeure incomplète sans la libération des territoires sahraouis a été un crédo répété par de nombreux participants à ce sommet. Le ministère de l'Information sahraoui a souligné, par ailleurs, la piètre participation de la délégation, "restée isolée dans son approche expansionniste après avoir tenté vainement de contrer le projet de résolution présenté par le Lesotho".