HAFIDH - Le gouvernement sahraoui a mis en garde contre les dangers qui en découleraient des politiques du colonisateur marocain et ses représailles exécutées sur des civils sahraouis désarmés dans les territoires occupés, invitant la communauté internationale à faire pression sur le colonisateur pour arrêter de cibler vindicativement des citoyens sahraouis. Le ministère des Territoires occupés et des Communautés sahraouies a exprimé, dans un communiqué, ses inquiétudes vis-à-vis des sahraouis dans les territoires occupés ciblés par le régime marocain qui emploie des engins de répression en les soumettant au blocus et au harcèlement. Le ministère dit "suivre de près la situation juridique dans les territoires occupés suite à la recrudescence des violations par les forces de répression marocaines", invitant l'ensemble des instances internationales à "faire pression sur le Maroc en vue d'assurer l'intégrité des sahraouis désarmés", rapporte l'Agence sahraouie SPS. Le gouvernement dénonce ainsi "l'agression répressive féroce que subissent les enfants du peuple sahraoui dans les territoires occupés, et qui se veut une réaction vindicative on ne peut plus claire suite au retour du combat armé annoncé par le peuple sahraoui et son représentant légal le 13 novembre passé". Le communiqué a cité, à ce propos, les actes qu'endure l'activiste et combattante Sultana Khiya depuis l'encerclement par les forces marocaines du domicile de sa famille exposée à la maltraitance, au harcèlement et à la bassesse, occasionnant des blessures graves à sa maman Aminatou Rachid et sa sœur El Ouaara Khiya. Lire aussi: Maroc: manifestations dans plusieurs villes contre la normalisation avec Israël Il s'agit , en fait, d'une vendetta menée par l'occupant marocain à El Ayoun ou encore à Boudjedour, pour ne citer que le cas de Fatma El-Hafedh, Oum Es-Saad Zaoui et Zineb M'barek Babi, indique la même source. Partageant le même calvaire, les civils détenus dans les geôles marocaines subissent, eux aussi, les sévices et la privation des droits, tant garantis par les chartes internationales, tel que le droit aux soins ou aux études, et qui sont placés, pis encore, dans des prisons éloignées voire en détention au secret depuis plus de trois ans, rappelle le ministère des Territoires occupés. Devant cette urgence, le gouvernement sahraoui exhorte les instances et organisations internationales, et à leur tête la Croix rouge internationale (CRI) à intervenir dans l'immédiat afin de libérer les civils détenus sans condition aucune et protéger les citoyens sahraouis dans les territoires occupés. Le ministère a également invité l'ONU et l'UA à peser de leur poids sur l'occupant marocain afin de garantir l'intégrité des civiles sahraouis, notamment les activistes et politiques exténués par ces représailles, tout en imputant au régime marocain l'entière responsabilité face aux violations des droits de l'Homme à travers un ciblage systématique des activistes et citoyens sahraouis.