Le transport routier interwilayas a repris dimanche à travers les wilayas du pays après un arrêt d'activité qui a duré près de 9 mois à cause de la pandémie du coronavirus, au grand soulagement des transporteurs et des voyageurs. Le premier ministre, Abdelaziz Djerad, avait décidé jeudi, en application des instructions du Président de la République et suite aux consultations avec le comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus et l'autorité sanitaire, la reprise "progressive et contrôlée", dès hier vendredi, des transports routiers sur les liaisons inter-wilayas. Cette reprise concernera le transport inter-wilayas par train, par autocars et par taxis, avec la limitation du nombre de voyageurs à 50 % des capacités pour les bus et autocars, 5 personnes pour les véhicules à 9 places et 4 personnes pour les véhicules à 7 places, indique un communiqué des services du Premier ministre. Dans le Centre du pays, notamment à Boumerdes et Djelfa, les transporteurs en bus et en taxi étaient nombreux dans les gares routières, tandis que la reprise a été "timide" dans les wilaya de Tizi-Ouzou, Bouira et Béjaïa, médéa et Tipasa, où, on a constaté "une faible" affluence de voyageurs. Les conditions météorologiques très défavorables pourraient expliquer, le manque de moyens de transport dans certaine wilayas. Par ailleurs, ce transport a été repris dans le respect des mesures barrières contre la propagation de la Covid-19, dont le port de masques de protection et de la distanciation édictée pour cette reprise, a-t-on constaté. Lire aussi: Transport routier inter-wilaya : reprise progressive dès vendredi Dans les wilayas de l'Est la reprise reste également "timide". Un respect rigoureux des mesures de protection contre la propagation de la Covid-19 a été constaté au niveau de la majorité des gares routières. Nombre de voyageurs à Constantine, Tebessa, Jijel, Setif, Guelma et Annaba ont affiché leur soulagement suite à la reprise du transport enterwilayas après près de neuf mois de fermeture par prévention contre la pandémie. A l'Ouest, les gares de bus et de taxis sont apparues plus mouvementées avec une affluence "importante" de voyageurs qui n'ont pas caché leur soulagement, a-t-on constaté. "Je suis content de reprendre le travail après plusieurs mois d'inactivité et je remercie les autorités du pays pour cela", a déclaré, à l'APS, Hichem Sebbah, chauffeur de taxi assurant la ligne Oran-Relizane, se disant rassuré de pouvoir travailler enfin dans la légalité. Le président local de l'Organisation nationale des transporteurs algériens (ONTA), Bachir Barkat, a exprimé son soulagement après une longue durée d'inactivité qui a pénalisé les taxieurs au nombre de 987, de même que les citoyens qui éprouvaient des difficultés pour faire le déplacement d'une wilaya à une autre.