La représentante spéciale par intérim du SG de l'ONU en Libye, Stéphanie Williams, a indiqué, mercredi, que les Nations-Unies veulent "une solution libo-libyenne" à la crise que traverse la Libye, exhortant les belligérants à ne pas perdre de temps "car le luxe d'attendre n'est plus possible". "Nous voulons une solution libyenne, pas une solution imposée de l'extérieur. C'est une décision libyenne, une solution libo-libyenne, une solution purement libyenne", a insisté Mme Williams dans son allocution à l'ouverture des travaux du Comité consultatif issu du Forum du dialogue politique libyen (LPDF) à Genève en Suisse. Mme Williams a souligné à ce propos qu" elle n'accepterait pas que la Mission d'appui des Nations-Unies en Libye(Manul) joue un rôle dans la désignation de l'autorité exécutive telle que promue par certains", invitant les participants "à proposer des recommandations créatives à présenter au LPDF . Stéphanie Williams a précisé dans ce sens qu'au cours de la réunion du Comité consultatif à Genève il ne sera pas question "de discuter des noms des candidats à des postes de direction au sein de l'autorité exécutive unifiée". Selon la représentante d'Antonio Guterres, c'est le LPDF qui est censé d'amener le processus de dialogue à son objectif. "Le LPDF est titulaire du droit inhérent d'amener le processus politique à son objectif", a-t-elle noté. Lire aussi: Libye: une série de réunions dans le cadre du processus de dialogue Dans ce sens, elle a rappelé que "lors de la précédente réunion, il était clair dans les propositions que les principes et les objectifs des membres du Comité consultatif tournent autour d'une solution nationale, qui s'appuie sur ce qui a été convenu dans la Feuille de route et rassure tous, une solution qui tient compte du fait que la volonté de toutes les régions libyennes est représentée". Mme Williams a précisé, en outre, que "le Comité consultatif a été formé pour formuler des recommandations sur la formation d'une autorité exécutive intérimaire et unifiée qui en assume la responsabilité de manière participative et non sur la base du partage du pouvoir, comme certains le croyaient". A ce propos , la diplomate a rappelé que les Nations-Unies espèrent " une formule participative où il n'y a pas de vainqueur , une formule de coexistence pour les Libyens d'origines diverses pendant une période déterminée jusqu'à ce que nous passions le flambeau". Le LPDF n'a créé que trois Comités Dans le même ordre d'idées, Williams a exhorté les membres du Comité consultatif à ne pas violer le code de conduite arrêté préalablement pour ne pas perturber le travail du LPDF. "Encore une fois, je réaffirme qu'il est très important que le Comité évite les violations du code de conduite qui ont eu des effets négatifs sur les travaux du LPDF". Mme Williams a saisi, par ailleurs, l'occasion pour affirmer que le le Forum de dialogue politique n'a crée que trois comités et que les rumeurs qui circulent sur la création d'un autre Comité sont infondées. Lire aussi: Elections en Libye : le Comité juridique du FDPL présente des propositions "Je voudrais également signaler que le LPDF n'a créé que trois comités, les comités de rédaction, le comité juridique et le Comité consultatif. Les rumeurs qui se répandent autour de la création d'un comité de règlement n'ont rien à voir avec les Nations Unies", a-t-elle souligné. Par ailleurs, Williams a exhorté à nouveau les participants aux travaux du Comité et par extension les belligérants libyens à ne pas perdre de temps. "Comme je l'ai mentionné plus tôt, nous ne pouvons pas discuter et nous lancer dans un processus ouvert sans délai, car le luxe d'attendre n'est plus possible", soulignant que "la raison de l'organisation d'une réunion en face-à-face pour le Comité "est justement d'encourager les accords, les compromis et les assurances que la réunion directe permet". La représentante du SG de l'ONU en Libye qui s'est félicitée des progrès réalisés sur les plans politique, sécuritaire, économique et humanitaire, a déploré, toutefois, le fait que les belligérants n'ont pas progressé,depuis les réunions de Tunis, en ce qui concerne le mécanisme de sélection du pouvoir exécutif unifié et le LPDF a été bloqué.