Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane a souligné que l'université se dirige vers l'autonomie en matière de gestion et de pédagogie et la consolidation de sa relation avec l'environnement socio-économique afin de répondre à ses besoins. Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision "El-Bahia", diffusé mercredi soir, il a déclaré que les efforts sont concentrés, dans le cadre du projet de loi régissant le secteur de l'enseignement supérieur, examiné par le corps universitaire, sur l'autonomie des établissements universitaires dans la prise de décisions pédagogiques, scientifiques et administratives et de gestion. Le pouvoir d'évaluation et de décision a été accordé aux universités pour gérer la phase d'achèvement de l'année universitaire écoulée et la préparation de la rentrée universitaire dans la conjoncture marquée par la pandémie du Covid-19, a rappelé M. Benziane dans ce sens. L'autonomie de l'université s'opérera progressivement à commencer par des décisions centrales qui seront transférées aux établissements universitaires, a indiqué le ministre, déclarant que dans le cadre de cette démarche, l'université doit s'adapter avec son environnement économique et social et doit répondre aux besoins de son environnement en matière de spécialités. Au passage, Abdelbaki Benziane a insisté sur la nécessité de prendre en considération l'employabilité des diplômés et de ne pas s'orienter vers le développement des spécialités qui n'ont pas de relation avec l'environnement économique et social dont se trouve l'étudiant. Lire aussi: Université: vers l'adoption de l'enseignement à distance Au sujet de la relation de l'université avec son environnement, il a fait savoir que la stratégie du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, adoptée depuis juillet 2020, repose sur un processus de consolidation de la relation entre le secteur et les entreprises économiques et sociales. "Nous sommes dans une phase où il faut valoriser les travaux des chercheurs de laboratoires et des centres de recherche et passer vers la phase de recherche pratique dans les établissements universitaires", a-t-il déclaré. Dans le même ordre d'idées, M. Benziane a fait savoir que son département ministériel a ouvert plusieurs ateliers par le biais de groupes de travail avec tous les secteurs dont le commerce, la pêche, les mines, l'énergie, le Conseil national économique et social (CNES), le Conseil de l'environnement et la Confédération du patronat, "pour définir des projets de coopération", en plus de la signature d'accords pour créer le cadre juridique et les facilités nécessaires aux chercheurs dans le travail escompté. Abordant l'ouverture de l'université sur l'environnement international, le ministre a annoncé le passage, dans les conventions de coopération avec des universités étrangères qui se limitait seulement à l'aspect académique, à une relation de jumelage ouverte sur l'environnement économique de l'université. Dans ce sens, il a cité 121 accords avec des universités de 60 pays, en plus de projets avec des universités européennes et asiatiques dans le cadre de partenariat "gagnan-gagnant", soulignant que la relation avec les universités étrangères comporte l'échange de compétences et d'expériences et la mobilité des étudiants.