La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaouter Krikou a annoncé, jeudi à Alger, la mise en place d'une plateforme numérique dédiée aux personnes aux besoins spécifiques désirant réaliser des projets dans le cadre de l'Agence nationale de la gestion du microcrédit (ANGEM). Répondant à une question sur la prise en charge des personnes aux besoiins spécifiques lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales à l'Assemblée populaire nationale (APN), Mme. Krikou a fait état de "1.500 projets dans le cadre de l'ANGEM et l'entrée en service d'une plateforme numérique d'inscription en vue d'alléger les procédures administratives et réglementaires pour une contribution effective au développement économique de cette catégorie". Concernant l'application de l'affectation d'un taux d'au moins 1% des postes d'emploi aux personnes ayant des besoins spécifiques stipulée dans la loi relative à la protection et la promotion des personnes handicapées, la ministre a affirmé que son secteur effectuait des campagnes de sensibilisation en faveur des chefs d'entreprise sur la facilitation du recrutement de cette catégorie. Dans ce contexte, Mme. Krikou a mis en avant la coordination de ses services avec les secteurs concernés notamment le Travail, l'Emploi et la Sécurité sociale à travers les inspections locales, et ce dans le domaine du "suivi et de l'évaluation" des recrutements des personnes aux besoins spécifiques. Mme Krikou a affirmé que la politique nationale adoptée et dédiée à la protection des personnes aux besoins spécifiques est " une politique globale" visant à insérer cette catégorie socialement et professionnellement, dans le but de concrétiser leur autonomie. Dans le but de renforcer cette prise en charge, la ministre a indiqué que le secteur a initié l'élaboration d'une mouture du projet de révision de la Loi n 02-09 du 8 mai 2002 relative à la protection et à la promotion des personnes handicapées, à l'effet d'actualiser certaines de ses dispositions, affirmant que la Commission ministérielle chargée de la révision et qui comprend également des représentants de la société civile " est sur le point d'achever la formulation de cette 1e mouture du projet de ce texte". La ministre a réitéré l'intérêt "particulier" accordé à la catégorie des personnes aux besoins spécifiques, à travers la mise en place d'un système de service et de programmes diversifiés répondant aux besoins essentiels de cette catégorie, tout en prenant compte de la nature, du taux de handicap et de la catégorie d'âge, ainsi que de la situation financière et sociale de la personne handicapée. Une plateforme électronique pour une meilleure prise en charge des handicapés appareillés Selon la ministre, ces programmes consistent en des aides directes et indirectes, notamment les aides financières destinées aux personnes aux besoins spécifiques sans revenus et aux familles sans revenus ayant à charge une personne handicapée ou plusieurs handicapées, la couverture sociale des personnes aux besoins spécifiques qui n'exercent aucune activité professionnelle, ainsi que les mesures de prise en charge des frais de transport des personnes aux besoins spécifiques. Dans ce contexte, la ministre a affirmé que certains de ces programmes ont trait également à des aides de solidarité au profit des personnes handicapées démunies, à la facilitation à même de tirer profit des dispositifs de micro-crédit, et ce dans le cadre de l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM), à travers un programme spécial dédié à cette catégorie, en vue de leur permettre de participer au développement économique, en sus de la prise en charge de l'éducation et de l'enseignement spécialisé des enfants aux besoins spécifiques.