La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme, Kaoutar Krikou a fait état mardi à Alger de l'ouverture d'ateliers au niveau de son secteur pour l'actualisation de certains textes de loi, notamment le projet de révision de la loi relative à la protection des handicapés "en voie de finalisation". Auditionnée par la Commission des finances et du budget à l'Assemblée populaire nationale (APN) dans le cadre de l'examen du projet de loi de règlement budgétaire pour l'exercice 2017, la ministre a indiqué que son secteur s'employait à réunir les conditions idoines pour la prise en charge des catégories démunies par la relance des mesures et programmes, et l'ouverture d'ateliers pour l'actualisation de certains textes de loi, y compris celle relative à la protection des handicapés, en voie de finalisation. Elle a fait savoir, dans le même cadre, que le secteur de la solidarité s'oriente vers la modernisation de la gestion à travers notamment la simplification des procédures d'octroi des services et prestations sous sa supervision. Lire aussi: Solidarité : une feuille de route pour les catégories vulnérables La ministre a mis l'accent par là même sur la généralisation du numérique et la promotion de l'usage des TIC dans le secteur, notamment pour les mécanismes de signalement. S'agissant du dispositif d'activité d'insertion sociale (DAIS) placé sous la supervision de l'Agence de développement social sous tutelle de la Solidarité nationale, Mme Krikou a rappelé l'importance de ce dispositif qui vise essentiellement à améliorer l'employabilité des bénéficiaires et non leur insertion directe. Créé en vertu du décret exécutif 12-79 du 12 février 2020 modifié et complété, le DAIS a pour but l'intégration sociale des personnes en détresse sociale dans des postes d'emploi provisoires. Evoquant le rôle du secteur dans la lutte contre la propagation de la Covid-19, la ministre a fait état de plusieurs initiatives, à l'image des visites de terrain, le lancement de caravanes de solidarité à destination des zones d'ombre, et l'encouragement de la création de projets dans le cadre de l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM). Mme Krikou a affirmé également que son secteur avait pris plusieurs mesures pour protéger les catégories sous la supervision de la Solidarité nationale des dangers du Covid-19, notamment dans les Foyers pour personnes âgées (FPA) et les centres pour enfants assistés, outre la prise en charge des personnes sans abris et le lancement de services électroniques. Par ailleurs, Mme Krikou a fait savoir que les crédits ouverts au titre du budget de fonctionnement pour l'exercice 2017 avaient atteints, pour le ministère de la Solidarité nationale, plus 70 milliards DA, précisant que le taux de consommation de ces crédits avait dépassé les 98%. Dans leurs interventions, les membres de la Commission se sont interrogés sur le sort des bénéficiaires du dispositif d'insertion sociale et sur la stratégie adoptée sur le terrain pour lutter contre la mendicité des enfants. Aussi, ont-ils insisté sur la nécessité de définir le terme "nécessiteux" et l'importance d'un fichier national des nécessiteux pour davantage d'efficacité dans la distribution des aides, mettant l'accent sur l'impératif renforcement des mécanismes de prise en charge des enfants autistes.