La révision exceptionnelle des listes électorales en prévision des élections législatives du 12 juin prochain a été clôturée ce mardi, alors que l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a enregistré le retrait de près de 700 formulaires de candidature par les partis politiques et 300 autres par les candidats indépendants. Le président de l'ANIE, Mohamed Charfi, avait fait état, dimanche dernier, du retrait de près de 700 formulaires de candidature par les partis politiques et 300 autres formulaires par les candidats indépendants. Compte tenu de l'expérience acquise par ses membres et délégués lors des précédentes échéances, l'ANIE est déterminée à organiser des élections législatives où les voix des électeurs sont protégées, a-t-poursuivi, ajoutant que "le nouveau mode de scrutin a mis en place toutes les garanties au profit de l'électeur pour dessiner les contours de la carte politique du pays". Concernant les listes qui ne comportent aucune indication de candidats, le même responsable a assuré qu'une voix sera attribuée à chaque candidat de la même liste, comme le prévoit le nouveau mode de scrutin, qualifiant cette procédure de "solution juste et équitable" au lieu d'annuler le bulletin. L'ANIE œuvrera à la définition des modalités de distribution des voix obtenus dans ces cas. L'ANIE avait invité, en outre, les citoyens non-inscrits sur les listes électorales, en particulier ceux âgés de 18 ans le jour du scrutin, à s'inscrire au niveau de la commission communale de révision des listes électorales dans la commune de leur résidence. Les citoyens résidant à l'étranger ont été invités, pour leur part, à se rapprocher des commissions de révision des listes électorales au niveau des représentations diplomatiques ou consulaires pour leur inscription. Intervenant lors de la réunion du Conseil des ministres, dimanche dernier, le Président Tebboune avait mis l'accent sur la nécessité de "mettre tous les moyens financiers et matériels à la disposition de l'ANIE pour lui permettre de s'acquitter de ses missions dans les meilleures conditions". Lire aussi: Législatives du 12 juin: clôture mardi de la révision exceptionnelle des listes électorales Il avait instruit de prendre "toutes les dispositions administratives et financières relatives à l'appui et à l'encouragement de la participation des jeunes à cette échéance électorale, pour concrétiser des élections démocratiques qui traduisent le véritable changement". Le chef de l'Etat avait également ordonné d'assurer la gratuité des salles, des affiches publicitaires et de leur impression au profit des jeunes candidats et de charger les services des walis de créer un mécanisme administrativement adéquat. L'organisation des élections législatives figure parmi les engagements pris par le Président Tebboune dans son programme politique. Dans un discours à la Nation prononcé le 18 février dernier, il avait annoncé la dissolution de l'APN et l'organisation d'élections législatives anticipées. Dans une entrevue début mars avec des responsables de médias nationaux, le chef de l'Etat avait indiqué qu'un changement "profond" du gouvernement devrait intervenir après les prochaines législatives "en fonction de l'issue de ces échéances". La convocation du corps électoral est intervenue après l'approbation, en Conseil des ministres, le 7 mars dernier, d'un projet d'ordonnance portant loi organique relative au régime électoral. Le Président de la République avait donné, lors de ce Conseil, des orientations consistant, notamment, en la nécessité de bannir, dans toutes les étapes du processus électoral, l'argent "sous toutes ses formes", notamment l'argent sale, "en concrétisation du principe d'égalité des chances entre candidats". Il avait aussi insisté sur la moralisation de la vie politique "en barrant la route à toute tentative de manipulation consacrée par l'ancien code électoral" et sur "le recours impératif aux commissaires aux comptes et comptables agréés issus des wilayas mêmes des candidats pour le contrôle minutieux des sources de financement".