Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, a pris part, lundi par visioconférence, à la réunion ministérielle du Groupe des vingt quatre (G24) sur les questions monétaires Internationales et de développement, a indiqué un communiqué du ministère. Cette participation rentre dans le cadre de la participation du ministre aux réunions de printemps du Groupe de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI), a expliqué la même source, ajoutant que la réunion du G24 de cette année a porté sur le thème "vers une réalisation d'une meilleure reprise post-Covid". Elle a constitué une occasion pour discuter des domaines clés dans lesquels la communauté internationale et les organisations multilatérales devront renforcer leur soutien aux pays en développement pour améliorer l'accès à des vaccins abordables, gérer les vulnérabilités de la dette et renforcer le financement du développement. Dans son intervention lors de cette rencontre, M. Benabderrahmane a salué "les efforts" déployés par le Groupe de la Banque Mondiale et le FMI, à l'effet d'accompagner les pays membres à surmonter les répercussions de la pandémie de Covid-19. Il a indiqué, dans ce cadre, que les institutions de Bretton Woods ont fait preuve d'une "forte réactivité et flexibilité" dans leur réponse à la crise et ont pu mobiliser des financements importants au profit des pays en développement. Le ministre a également mis l'accent sur "les incertitudes substantielles" qui peuvent impacter la reprise de l'activité économique au niveau des pays en développement, engendrés par la persistance des vagues d"infections au Coronavirus, ce qui risque "de réduire davantage la marge de manœuvre des politiques publiques". Il a, à ce titre, invité à "une meilleure coordination" entre les deux différents partenaires de développement, en vue de tirer "le meilleur parti possible" des financements mobilisés au profit des pays en développement. M. Benabderrahmane a, par ailleurs, mis en avant "l'importance" de la transition énergétique, en la considérant comme "une priorité" qui doit être intégrée dans le programme de développement de chaque pays. Lire aussi: Nécessité d'élargir le réseau bancaire pour une meilleure inclusion bancaire Il a, toutefois, insisté sur la nécessité que les partenaires de développement adoptent des stratégies d'intervention "suffisamment flexibles" pour prendre en compte les spécificités des structures économiques des pays en développement et leurs dotations naturelles. L'objectif final étant de parvenir à réduire la pauvreté tout en favorisant une croissance soutenable, inclusive et respectueuse de l'environnement. Par ailleurs, le ministre a exprimé ses "préoccupations" quant à l'inégalité observée en matière d'accès des pays aux vaccins anti-COVID, dans la mesure où la majeure partie de ces vaccins a déjà été acquise par des pays à revenu élevé. Il a, à ce titre, insister sur la nécessité d'assurer un accès "équitable et rapide" aux vaccins contre la COVID-19, notamment pour les pays en développement. Par rapport à ce point, M. Benabderrahmane a souligné que le vaccin anti-COVID doit être considéré comme "un bien public mondial" et que des solutions doivent être trouvées à la question des droits de la propriété intellectuelle, tout en soutenant la fabrication des vaccins au niveau des pays en développement. Enfin, M. Benabderrahmane a précisé que le rôle de l'action multilatérale est important, en vue d'améliorer l'accès aux vaccins pour tous les pays et de disposer des financements nécessaires pour leur acquisition. Il a appelé, dans ce cadre, le Groupe de la Banque Mondiale à intensifier ses efforts pour appuyer les pays en développement dans le renforcement de leurs capacités pour la fabrication des vaccins anti-COVID, selon le communiqué.