Les candidats, partisans et indépendants, aux élections législatives du 12 juin prochain dans la wilaya de Médéa, "se passent" des grands rassemblements populaires et galas politiques et préfèrent opter plutôt pour l'activité de proximité et les ondes de la radio pour la campagne électorale, a-t-on constaté. Pour séduire l'électorat et glaner quelques voix, les candidats aux législatives du 12 juin, tentent d'autres pistes, à défaut d'innover sur le plan communicationnel. L'activité de proximité, même si elle a toujours fait partie des campagnes électorales, le passage à la télé ou sur les ondes de la radio, ainsi que le recours, pour la première fois, aux réseaux sociaux, sont parmi les pistes explorées durant cette campagne électorale. La tournée dans les villages et hameaux isolés, disséminés à travers la wilaya de Médéa, caractérise la campagne électorale, reléguant au second plan les traditionnels meetings populaires, jugés moins efficaces que le contact directe avec les électeurs. Beaucoup de formations politiques, mais également de candidats indépendants, ont décidé d'aller à la rencontre des citoyens, dans l'espoir de convaincre ces derniers à voter pour eux, n'hésitant pas à parcourir des dizaines de kilomètres et, aussi loin, qu'ils le peuvent pour les besoins de la campagne. Selon les propos recueillis par l'APS, "aller à la rencontre des électeurs, se faire connaitre auprès d'eux, leur expliquer de vive voix son programme, les écouter, à plus de chance d'influer sur leur décision et d'assurer leurs voix", estiment ceux qui ont opté pour cette méthode. Le vote des électeurs issus des zones rurales est décisif dans la course au Parlement vu le poids, d'une part, des relations ou alliances familiales, l'importance, aux yeux de ces électeurs, d'élire des personnes de leur entourage ou ceux dont ils ont été séduit par le discours et estiment aptes à les représenter et à défendre leurs intérêts, note un ancien député, candidat sur une liste indépendante. Plus rodées à cet exercice, les formations politiques tablent énormément sur les tournées en rase-campagne pour puiser dans ce réservoir électoral, en multipliant les sorties sur le terrain, avec, parfois, quatre à cinq déplacements quotidiens, dans les villages et hameaux, affirme un autre candidat, issu d'un parti politique. La campagne sur les ondes, l'autre alternative aux meetings populaires La campagne électorale pour les législatives du 12 juin ne se limite plus aux traditionnels meetings populaires, qui ne font plus recette auprès du public, sauf quand il s'agit de formation politique disposant d'une certaine assise populaire, mais se joue également, sur d'autres fronts. Même si le support digital semble s'imposer, eu égard à ses multiples avantages, toutefois, les ondes de la radio ont sérige en moyen de de prédilection des candidats. En effet, le passage sur les ondes de la radio locale est une opportunité à ne pas rater, d'autant qu'elle permet de "ratisser large", en ciblant des catégories d'électeurs restées à l'écart de l'agitation de la campagne électorale. Les candidats des listes indépendantes profitent le plus du temps de passage qui leur est accordé sur les ondes de la radio locale "La Voix du Titteri", pour une campagne à moindre frais et se faire connaitre auprès des auditeurs, confie l'un de ces candidats. Ils considèrent ces quelques minutes accordées "assez précieuses" et peuvent "influer sur la décision" des électeurs durant le scrutin, pense ce candidat, ajoutant que "le passage à la radio est une occasion pour s'inviter chez le citoyen et l'interpeller directement".