C�est parti pour trois semaines de campagne �lectorale. Les quarante-quatre partis en lice et les ind�pendants partent � la course aux voix dans l�espoir de capter des voix qui puissent leur ouvrir la voie � la d�putation. Face � des �lecteurs des plus r�ticents, les candidats vont devoir redoubler d�imagination. Les programmes s�annoncent charg�s. Meetings et rencontres de proximit� se succ�deront avant la date du 10 mai. Des visages sur des noms ! Hier, les �lecteurs pouvaient mettre des visages sur des noms. Les premi�res affiches ont fait leur apparition au niveau des panneaux d�affichage. Le FLN et l�Alliance pour une Alg�rie verte ont �t� les plus prompts � occuper les espaces r�serv�s par l�administration � cet effet. Les Alg�rois ont d�couvert un Amar Ghoul souriant sur un fond vert en attendant l�arriv�e des trente-six autres listes. Tous sur le Web ! La majorit� des formations politiques misent sur le Web pour tenter de toucher un maximum d��lecteurs. Beaucoup de formations politiques ont investi le Net en relookant leurs sites internet mais en cr�ant �galement des comptes Facebook pour toucher la communaut� des internautes. Cap sur les enregistrements Les premiers partis tir�s au sort samedi pour le passage sur les ondes de la radio et � la t�l�vision ont d� se d�p�cher pour effectuer les enregistrements et ne rater aucun des cr�neaux horaires qui leur sont r�serv�s, quitte � improviser un peu pour le premier enregistrement. Des candidats bien matinaux Pas une minute � perdre pour les candidats. Hier, beaucoup de meetings �taient programm�s d�s 9 heures du matin. Ouyahia a choisi le sud du pays pour donner le coup d�envoi de la campagne du RND, avec un meeting � B�char qui �tait pr�vu � 9 heures. Hanoune �tait, d�s 10 heures, � Tlemcen, Fewzi Reba�ne �tait au m�me moment � Bordj-Bou-Arr�ridj. Le PRA maintient le suspense Le parti de Kamel Bensalem a attendu le jour du lancement officiel de la campagne �lectorale pour d�voiler ses t�tes de liste. Strat�gie �lectorale ou simple co�ncidence ? Le pr�sident du PRA n�en dira pas plus�. Les programmes, enfin ! T�tes de liste et responsables de partis se recentrent sur l�essentiel de ce qui fait une campagne �lectorale : les programmes. Depuis hier, ils expliquent leurs choix, leurs visions apr�s des semaines pass�es � commenter les d�clarations du ministre de l�Int�rieur ou les activit�s de la Commission de surveillance des �lections. Chass�-crois� Belkhadem-Ouyahia Les patrons du FLN et du RND ont tous deux choisi le sud du pays pour le lancement de la campagne �lectorale. Au moment o� Ahmed Ouyahia, SG du RND, animait des meetings populaires � B�char et Na�ma, Abdelaziz Belkhadem, SG du FLN, �tait, quant � lui, � Illizi. Des choix loin d��tre anodins au moment o� le sud du pays est sur le qui-vive en raison des �v�nements qui secouent le Sahel. Au-del� des l�gislatives L�Alliance pour une Alg�rie verte ne se contente pas de vouloir s�imposer comme premi�re force politique du pays. Ses initiateurs se projettent au-del� des �lections en annon�ant un programme qui s'�tend jusqu'en 2022 et qui s'articule autour de 43 axes et 718 mesures. Pourvu que ladite alliance ne connaisse pas le m�me sort que l�Alliance pr�sidentielle ! Pas de stars chez Menasra Le Front du changement de Menasra dit ne pas miser sur des �stars� pour mener la liste de la wilaya d�Alger. Cette liste est compos�e de 37 candidats �g�s de 40 � 42 ans. Les femmes y sont repr�sent�es � hauteur de 43%, soit un taux sup�rieur � celui impos� par la loi. Nawal Im�s Louisa Hanoune : �Pour la r�ouverture des Souks el Fellah� Cette campagne d�bute timidement et presque dans l�indiff�rence des citoyens qui sont beaucoup plus pr�occup�s par les difficult�s quotidiennes. Sans m�me qu�il y ait un appel au boycott, cette campagne �lectorale est peut-�tre venue au mauvais moment, avec la pomme de terre � 120 DA et la sardine � 400 DA, les candidats � la d�putation auront du mal � convaincre. C�est l�impression qui se d�gage de ce premier rendez-vous avec le public de Louisa Hanoune. Pour sa premi�re sortie, elle a d� reporter le meeting de A�n-Defla pr�vu le vendredi mais annul� � cause des fun�railles de Ahmed Ben Bella. Lors du meeting de Tlemcen, Louisa Hanoune n�a pas apport� quelque chose de nouveau, c�est le m�me discours qu�elle tient depuis des ann�es, elle d�nonce la privatisation, la menace imp�rialiste et le capitalisme sauvage. Sauf que cette fois-ci, elle remet en cause la majorit� parlementaire qui, selon elle, �a fait avorter les r�formes du pr�sident de la R�publique�, mais depuis quand cette majorit� s�oppose-telle aux directives du pr�sident ? C�est � croire que nous sommes vraiment dans un r�gime parlementaire. Louisa Hanoune d�nonce l�accord de partenariat avec l�Union europ�enne et appelle � la r�ouverture des Souks el Fellah pour promouvoir la production nationale. Il est vrai que du temps des Souks el Fellah, il y avait le fameux P.A.P pour achalander les �tals. Mais on produit quoi au juste pour prot�ger la production nationale ? La dame de gauche ne renonce pas au socialisme et d�fend le 51/49 dans le cadre de l�investissement pour prot�ger le secteur public. Sur le plan politique, elle est sur la m�me longueur d�onde que le pr�sident de la R�publique. Elle qualifie le 10 mai de date historique pour le changement, tout en s�en prenant indirectement au courant abstentionniste et aux nouveaux partis. Hanoune appelle au vote massif et au droit des �lecteurs, pour le retrait de confiance aux �lus qui n�honorent pas leurs engagements. Ce discours devrait s�appliquer en premier lieu aux d�put�s du PT qui sont loin de cette r�alit�. Au fait, allez demander � un simple citoyen de Tlemcen, ce qu�ont fait les d�put�s pour cette wilaya, devenue la chasse gard�e des trabendistes de tous genres. Le �no a la Izquierda !� a �t� un cinglant revers au PSOE de Felipe Gonzales. Notre passionaria devrait peut-�tre s�en inspirer ! M. Zenasni FRONT DU CHANGEMENT Entame � partir du domicile de Nahnah C�est � partir du domicile de Cheikh Mahfoud Nahnah � Blida que le pr�sident du Front du changement, Abdelmadjid Menasra, a entam�, hier, sa campagne �lectorale pour les prochaines l�gislatives. Cette maison qu�il a voulue un symbole de fid�lit� aux valeurs du fondateur du MSP, sera, dira Abdelmadjid Menasra, le point de d�part pour les autres villes du pays, d�autant qu�elle fut, ajoutera l�ancien ministre de l�Industrie, l��difice d�o� a germ� le concept du changement avant m�me que le mouvement ne soit officialis�. D�embl�e, Abdelmadjid Menasra fustigera l�administration qu�il a qualifi�e de partisane. �Il est d�plorable qu�aujourd�hui cette administration nous rivalise d�autant que c�est elle qui choisit les partis qui repr�sentent le pouvoir, alors que les r�gles de comp�tition doivent faire valoir la neutralit�. Malheureusement, l�administration ne r�fl�chit qu�� la mani�re de comment utiliser des techniques � m�me de faire gagner les partis du pouvoir au d�triment de ceux du peuple car elle rejette tout changement�, tonnera-t-il. Le pr�sident du Front du changement reviendra sur �les entraves dont a �t� victime Cheikh Nahnah pour imposer le changement�. �N�emp�che qu�il a continu� le combat, affirmera-t-il, malgr� son emprisonnement et la fraude qu�il avait subie lors de la pr�sidentielle de 1995.� Menasra dira par ailleurs que le slogan de son parti �mane du peuple. C�est lui qui veut le changement d�o� le projet du FC, lequel s�articule sur cinq priorit�s, � savoir : la libert�, la justice, la connaissance, le d�veloppement et la sant�. De ces projets, ont d�coul�, fera-t-il savoir, 365 propositions mat�rialisant les ambitions du peuple. Cependant, le disciple de Mahfoud Nahnah appr�hende la fraude. �Le pire ennemi du changement est la fraude et nous devrons �tre plus forts que les fraudeurs. Nous, nous avons choisi la voie de la paix et de la d�mocratie car nous rejetons de but en blanc la violence, celle-l� m�me qui est la s�ur et l�alli�e de la fraude qui ne peut solutionner les probl�mes du pays�, soutiendra-t-il. Sur un autre volet, il s�indignera contre certains partis ou certains ministres en lice qui utilisent des sommes colossales d�argent pour leur campagne �lectorale. Cet argent qu�il nommera dans la langue vernaculaire des Alg�riens, � savoir Ech�kara (sachet) est celui de l�Etat. �L�on constate que certains ministres-candidats utilisent les m�dias de l�Etat dans leurs sorties sur le terrain. N�est-ce pas une mani�re d�utiliser les deniers de l�Etat pour faire campagne ?�, s�interroge Menasra. Pour ce dernier, les principaux �l�ments pouvant ramener le changement dans le pays sont les jeunes et la femme. Pour faire b�n�ficier ces jeunes de la manne p�troli�re, Menasra propose justement �la fameuse caisse� o� sera d�pos� tout ce qui est exc�dentaire au prix de 77 dollars le baril de p�trole, lequel financera les projets pour les jeunes et la construction de logements qui leur seront destin�s. Parmi les propositions contenues dans son programme, fera conna�tre le pr�sident du FC, la r�duction de la dur�e du service national � 6 mois. Enfin, Menasra dira qu�au cas o� il aura gagn� des si�ges au Parlement, il s�alliera avec les partis qui auront le plus grand nombre de voix sans tenir compte de leur couleur. A noter que la premi�re ville o� Menasra battra campagne est M�d�a. Il cl�turera son p�riple � Alger. M. B. � SOFIANE DJILLALI, PR�SIDENT DE JIL JADID : �L�Alg�rien a de l�aversion pour la politique� Profession de foi de poids que celui dont s�est fendu Sofiane Djillali et ce, au premier jour de la campagne �lectorale pour les l�gislatives du 10 mai prochain. Pour le pr�sident du parti Jil Jadid, �l�Alg�rien a de l�aversion et pour la chose et pour la classe politiques�, estimant que cet �tat de fait constitue �un v�ritable danger pour le processus d�mocratique et, partant, pour le pays�. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Ce constat navrant, l�ex-bras droit de Noureddine Boukrouh au PRA dont il a assur� un temps le secr�tariat g�n�ral, a eu � le faire, ce dimanche, invit� qu�il �tait de la r�daction de la Cha�ne III de la Radio nationale. �L�Alg�rien n�aime pas la politique ! Il n�aime pas la classe politique. Il a une id�e p�jorative de ce qu�est l�homme politique�, l�chera-t-il, estimant que cela constitue un danger fondamental. Et � M. Sofiane Djillali d�expliquer sa pens�e en affirmant que quand �un peuple ne croit plus en ses dirigeants, on s�achemine vers des complications�. Ce pourquoi le pr�sident de Jil Jadid estime que l�urgence du moment est d�ordre politique, plaidant pour de �v�ritables r�formes politiques � m�me de consolider, dira-t-il, �le processus d�mocratique et l��tat de droit�. Comment ? A travers, soutiendra- t-il, des institutions. �Avec un pouvoir et des contre-pouvoirs�. Ce n�est qu�� ce stade qu�il faudra enclencher, dit-il, �une dynamique de d�veloppement�. Tout le contraire de ce que pr�conisent beaucoup d�hommes politiques qui s�invitent mutuellement � faire des propositions �conomiques et pour lesquels le d�bat id�ologique est �cul� et n�a plus sa raison d��tre. Mais pour M. Djillali, cet imp�ratif politique trouve sa raison d��tre dans le fait que le pays �a v�cu ces douze derni�res ann�es une fermeture totale. �Il y a eu un retour � une forme de parti unique avec une h�g�monie de certains partis�, dira-t-il, estimant que pr�sentement, �nous allons vers une r�ouverture des champs politique et m�diatique. C�est le d�but d�un processus qui recr�e la confiance entre le citoyen et la classe politique�. Pour la refonte totale de l��conomie Au sujet de la dynamique de d�veloppement dont il a parl�, le patron de Jil Jadid plaidera pour une refonte de fond en comble de la chose �conomique. �Nous avons un bazar et notre �conomie ne produit presque rien avec un taux de croissance de 3%, d�pendant du niveau du dollar et du baril de p�trole.� Pour y rem�dier, il pr�conisera de �lever toutes les contraintes bureaucratiques qui, telle une chape de plomb, plombent l�activit� �conomique et freinent toute volont� d�investissement et qui fait que l�agent �conomique ne fait que courir derri�re la paperasse�. Soit, dira-t-il, �80% de son temps de manager�. Donc, ajoutera-t-il, �au lieu de travailler sur l�am�lioration de ses produits et de l�exploration de march�s �trangers, il passe son temps � chercher des papiers� avec ce que cela suppose comme, ajoutera-t-il, �corruption � tous les niveaux�. Il citera l�exemple du registre du commerce dont l�obtention n�cessite, selon lui, �six � douze mois d�attente �, d�fiant le ministre du Commerce d�aller �tablir en tant que citoyen un registre du commerce. Celui-ci, dira-t-il, �sera incapable de le faire parce que tout fonctionne avec des connaissances et des circuits secondaires�. Sofiane Djillali a pr�sent� les axes prioritaires du programme d�action �conomique de son parti, exhortant l�implication du potentiel intellectuel et scientifique de nos compatriotes �tablis � l��tranger auxquels il faut, soulignera- t-il, �cr�er les conditions pour qu�ils reviennent au pays�. �Ils sont 200 000 cerveaux pr�ts � revenir travailler au pays� a-t-il ajout�. Campagne de proximit� Le parti, dont la ligne directrice de la campagne �lectorale pour les l�gislatives du 10 mai prochain se base sur l�action de proximit�, a entam� cette derni�re en rendant visite � notre r�daction. T�t dans la matin�e d�hier, Sofiane Dillali, accompagn� de cadres du parti, a fait un crochet par le Soir d�Alg�rie pour saluer l��quipe et la remercier pour tout le travail qu�elle accomplit au quotidien. Ceci avant qu�il ne prenne cong�, son agenda �tant charg� avec, notamment, dans l�apr�s-midi, une rencontre de proximit� dans la capitale. M. K. LE PRA R�AFFIRME SA POSITION �L�Alg�rie souffre d�un probl�me de gestion� Le secr�taire g�n�ral du Parti du renouveau alg�rien (PRA) a r�affirm� que sa formation politique est toujours �fid�le� � la pens�e de Malek Bennabi. Il se d�finit ainsi comme parti centriste. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - �Nous sommes des musulmans et non pas des islamistes et le PRA est un parti centriste qui se r�f�re � la pens�e de Malek Bennabi�, a soulign� Kamel Ben Salem, SG du PRA, hier, lors d�une r�union avec les t�tes de liste du parti, tenue � Alger. T�te de liste dans la wilaya de M�d�a, le SG du PRA a r�v�l� que son parti sera pr�sent dans 46 wilayas � l�exception de Tizi Ouzou et de Souk Ahras. Ses listes comptent 571 candidats � travers les diff�rentes wilayas et 12 autres pour les circonscriptions �lectorales � l��tranger. Parmi les candidats, il souligne la pr�sence de 173 femmes, dont une t�te de liste � Relizane. �La femme est pr�sente sur toutes les listes �tablies du PRA�, a-t-il dit. Evoquant le programme du parti, Kamel Ben Salem indiquera qu�il comporte plusieurs volets : l��conomie, le social et le politique. �L�Alg�rie n�a pas de probl�mes financiers mais souffre plut�t d�un probl�me de gestion. Le PRA propose des solutions pour les probl�mes du ch�mage, de logement et m�me pour la lutte contre la corruption �. Mais poursuit-il : �Il n�y a pas de r�formes �conomiques et sociales sans r�formes politiques.� Pour lui, l�Assembl�e populaire nationale a perdu de sa cr�dibilit� et �il est temps de r�tablir le v�ritable r�le de cette institution �, ajoute-t-il. Qualifiant l�agr�ment de nouveaux partis politiques de �positif�, il a toutefois, rejet� toute id�e d�alliance avant le prochain rendez-vous �lectoral. �Nous sommes contre l�id�e d�une alliance avant les �lections l�gislatives. Par contre, une �ventuelle alliance apr�s est fort possible notamment avec des formations politiques qui plus ou moins partagent des points communs avec notre parti�, pr�cise-t-il. R. N. TIZI-OUZOU Un d�but de campagne au point mort Ce n��tait, certes, que le premier jour d�une longue campagne qui s�annonce, mais il est tout de m�me des signes qui ne trompent pas sur ce que pourrait susciter comme engouement la course � la d�putation aupr�s d�une population qui, hier, donnait l�air d��tre totalement d�connect�e. L�entr�e en lice des candidats � la d�putation, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, o� pas moins de 32 listes concourent pour 15 si�ges, s�est faite en douce, puisque tout juste une quinzaine de concurrents sont sortis t�ter le terrain. Et le moins que l�on puisse dire c�est que ce ne fut pas avec grand bonheur tel que l�illustrait, par exemple, cette sortie du RPR du c�t� de la da�ra de Tigzirt o�, selon un de nos correspondants, ils �taient� exactement 14 personnes � assister � l�un des trois meetings sur lesquels le parti comptait, pour lancer sa campagne. Plus au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, � Boghni plus exactement, c�est le Parti pour la libert� et la justice de Mohamed Sa�d qui a connu son premier couac de campagne. Selon le coordinateur de wilaya de ce parti, la salle retenue pour abriter les meetings et autres rencontres durant ces trois semaines de campagne n�avait rien d�une salle. �Totalement d�labr�e et pas seulement, cette salle est noy�e dans une mare d�eau, le sol jonch� de d�bris de bouteilles et d�amas d�excr�ments�� est-il affirm� dans un communiqu� diffus� en milieu d�apr�s-midi. Ailleurs, selon tous nos correspondants, on avait peine � croire qu�une campagne �lectorale venait de conna�tre son coup de starter. En fait, il aurait suffi de faire un tour au centre-ville de Tizi-Ouzou pour comprendre que les candidats ont d�cid� de prendre leur temps avant de s�en aller tenter de s�duire les potentiels �lecteurs. Ainsi, m�me pour l�affichage on ne s�est pas bouscul�. En effet, seules quelques affiches du MPA d�Amara Benyoun�s, qui n�ont d�ailleurs pas r�sist� � des mains arracheuses, ornaient les sites pr�vus � travers le centre-ville. De toute �vidence, il va falloir beaucoup d�imagination et surtout de force de persuasion de la part des candidats des 32 listes en course, pour int�resser une population pas tr�s port�e sur les �lections, l�gislatives notamment, lors desquelles Tizi-Ouzou a toujours �t� en queue de classement du taux de participation. M. Azedine � MEETING D�AHMED BENABDESLEM � CONSTANTINE D�but de campagne rat� pour le FAN Signe d�un d�sint�r�t manifeste de la population quant aux �lections ou incapacit� � mobiliser les curieux du moins, la sortie constantinoise du pr�sident du Front de l�Alg�rie nouvelle, FAN, � l�occasion de la premi�re journ�e de la campagne �lectorale aura �t� un non-�v�nement. En effet, mis � part quelques militants, deux observateurs de l�Union europ�enne et une poign�e de journalistes venus recueillir les propos d�Ahmed Benabdeslem, le meeting de cet ex-membre d�El Islah, �tait, � tous points de vue, un rendez-vous rat� pour un parti qui concourt � la d�putation avec des listes dans 46 willayas. En tout �tat de cause, pour celui qui se dit militant d�une �Alg�rie r�publicaine, badissienne et novembriste �, le choix de Constantine, berceau du leader du mouvement r�formateur pour lancer la campagne �lectorale, n�est pas fortuit mais d�note plut�t d�une volont�, celle de �reconqu�rir l�h�ritage perdu du cheikh Abdelhamid Ben Badis qui, 50 ans durant, n�a eu de vie que pour l�Islam et l�Alg�rie. Nous ne voulons pas d�une Alg�rie communiste, lib�rale, la�que, encore moins wahhabite. Nous voulons une Alg�rie amazighe et arabe, celle pour laquelle Ben Badis a consacr� toute sa vie.� Craignant une forte abstention qui n�arrangerait que les affaires des �arrivistes�, et oppos� � la politique de la chaise vide et du boycott, Ahmed Benabdeslem a exhort� les Alg�riens d�aller voter massivement. �L�Alg�rie est en danger et a besoin plus que jamais de ses fils. Ce serait une honte pour les Alg�riens de perdre ce que nos martyrs ont reconquis � Se proposant comme une alternative pour le changement, le leader du FAN estime que le pays n�a pas besoin d�alliance islamique qui le conduira dans des querelles id�ologiques, mais a besoin d�un front large o� se fondent tous les Alg�riens. S�agissant du programme politique et �conomique du parti, Ahmed Benabdeslem d�fend �l�accomplissement des r�formes dans tous les domaines et la cessation des pratiques incompatibles avec l�Etat de droit�. Farid Benzaid ANNABA Faible mobilisation La campagne pour les l�gislatives du 10 mai 2012 a timidement d�but� hier dimanche � Annaba, malgr� la disponibilit� des moyens logistiques (plus d�un millier de panneaux d�affichage, une dizaine de stades, une vingtaine de salles et autres places publiques) r�serv�s par les services de la Wilaya � cet effet. 1 800 rassemblements et autres meetings populaires sont pr�vus. Ainsi, un seul parti parmi ceux ayant re�u leur agr�ment r�cemment a organis� un cort�ge de v�hicules sur lesquels �taient placard�s la liste avec les photos des candidats qui ont sillonn� la ville et sa p�riph�rie durant toute la matin�e. Sur le mythique cours de la R�volution, c�ur de l�antique Bouna, les trois quarts des panneaux d�affichage r�serv�s aux 44 listes entre partis (39) et ind�pendants (5) sont rest�s d�sesp�r�ment vides et ce, jusqu�en milieu d�apr�s-midi. Dans ces 44 listes en lice � Annaba, qui dispose de huit si�ges � pourvoir au palais Zighoud-Youcef, on trouve �videmment les partis traditionnels dont, outre le FLN, le plus ancien parti d�opposition, le FFS, mais �galement la coalition des trois partis islamistes, MSP, Nahda et Islah, sous le label �El Djaza�r El Khadra� (Alg�rie verte), avec, cependant, un certain refus de cautionnement d�une bonne partie de nahdaouis de cette liste. Il y a �galement dans les 44 listes qui prennent part � ces joutes �lectorales, les partis plus ou moins anciens ayant eu leur agr�ment � l�ouverture du champ politique en 1989 et, bien entendu, d�autres issus des 21 nouveaux partis agr��s tout r�cemment. Pour les cinq listes d�ind�pendants, ils viennent de divers horizons et secteurs, dont l�administration et le priv�. Dans cette optique, il y a lieu de mentionner que les redresseurs du FLN, men�s par Salah Goudjil, ayant envisag� de se pr�senter � Annaba sous une liste ind�pendante, ne figurent pas dans les cinq pr�sentes pour ces joutes �lectorales. Pour le FFS, qui prend part � ces l�gislatives apr�s un long boycott, le choix de t�te de liste s�est port� sur un transfuge du Parti des travailleurs (PT) ayant occup� le poste de responsable du bureau de wilaya, avant de d�missionner de cette charge d�but 2011, puis carr�ment du PT en f�vrier dernier. La liste du FLN a fait l�objet de vives critiques de la base. Des universitaires, des cadres d�entreprises �conomiques, militants du parti de p�re en fils et pour certains, issus de familles ayant donn� � la lutte de Lib�ration nationale plusieurs de leurs membres, ont �t� �cart�s, sans motif valable, estiment-on au sein des militants du FLN � Annaba. Des observateurs avertis de la chose politique dans cette wilaya de l�extr�me nord-est du pays pr�disent une �d�b�cle� aux prochaines l�gislatives de l�ex-parti unique. Dans cette wilaya, ils sont quelque 428 677 �lecteurs inscrits dont 13 168 nouveaux, apr�s recours, selon la Direction de la r�glementation et de l�administration g�n�rale (Drag). Sur instruction du chef de l�ex�cutif de la wilaya de Annaba, Mohamed Ghazi, les services de cette direction sont tenus au respect strict de leurs pr�rogatives se r�sumant � la pr�paration des conditions logistiques, techniques et mat�rielles pour la r�ussite de cette consultation �lectorale. A. Bouacha ORAN Quels arguments pour �viter l'abstention ? Depuis hier, les repr�sentants des partis politiques et des ind�pendants, ont entam� la campagne �lectorale pour tenter de convaincre les �lecteurs de la n�cessit� de voter et d��lire leurs repr�sentants. Une premi�re journ�e consacr�e principalement � pr�senter leurs candidats respectifs et � �num�rer quelques �l�ments de leurs programmes. Face � un �lectorat d�sabus� par des promesses ant�rieures non tenues, le spectre de l�abstention pr�domine � Oran. En ce premier jour de campagne, mis � part les panneaux d�affichage des candidats aux l�gislatives, des panneaux qui sont d�ailleurs rest�s vide, rien n�indiquait qu�il y a eu lancement de campagne. Les citoyens eux-m�mes affichaient un total d�sint�r�t aux questions relatives aux �lections l�gislatives. C�est dire que les 37 partis et les 6 listes des ind�pendants, repr�sentant un total de 43 listes, ont du pain sur la planche et devront trouver des arguments nouveaux et surtout convaincants, pour qu�au moins les plus r�fractaires au vote les �coutent. Pour Noureddine Djellouli, ancien maire d�Oran et t�te de liste du nouveau parti �El Moustakbel�, ce d�but de campagne a �t� l�occasion de regrouper ses membres et sympathisants au niveau de la salle de l�h�tel El Houna, o� il a avanc� les grande lignes de son parti qui pr�ne �l��coute, la concertation et la transparence �. Tout en reconnaissant l�h�sitation constat�e aupr�s des citoyens, le boycott, sa formation politique compte le contrer par des actions de sensibilisation de proximit�, en visant les personnes qui n�ont jamais vot� auparavant. Le Front du changement a quant � lui choisi de se r�unir au niveau de son si�ge pour pr�senter ses candidats. Pour sa part, le docteur M�liani, t�te de liste ind�pendante �El Amana� a opt� pour la placette de Tahtaha, � la Ville nouvelle, pour un regroupement en pr�sence de tous ses candidats aux �lections l�gislatives. Le RND a �galement choisi en ce premier jour de campagne de r�unir ses membres au niveau de la salle de cin�ma Es Sa�da et pr�senter un � un ses candidats et �num�rer les points principaux de son programme consacr� � la wilaya d�Oran. Pour sa part, la t�te de liste du FNA a fait savoir par le biais d�un communiqu� qu�il ne comptait commencer la campagne qu�au terme des huit jours de deuil, suite au d�c�s du pr�sident Ben Bella. Hier, ce fut la secr�taire g�n�rale du PT qui devait inaugurer, en fin d�apr�s-midi, la s�rie de meetings que comptent animer les chefs de partis � Oran. Mme Louisa Hanoune a choisi de s�adresser � la population oranaise � partir de la commune d�Es Senia, au niveau de la salle omnisports. En attendant un lancement plus dynamique de la campagne �lectorale, les Oranais vaquent � leurs occupations dans l�indiff�rence. Gagner la confiance de l��lectorat ne sera s�rement pas une mince affaire. Beaucoup misent sur les prochains jours o� des chefs de partis viendront pour tenter de donner du souffle � cette campagne qui semble �puis�e avant m�me de commencer, tant les citoyens ne se sentent pas concern�s.