Le Conseil de sécurité va tenir, le 8 juillet prochain, une session sur le Barrage éthiopien de la Renaissance construit sur le Nil Bleu et source de tensions entre l'Egypte, le Soudan et l'Ethiopie, ont rapporté samedi des médis soudanais. "Le Soudan se félicite de la réponse du Président du Conseil de sécurité à la demande du Soudan de tenir une session pour discuter du différend sur le barrage de la Renaissance, et sa déclaration à tenir la session le 8 juillet", rapporte l'agence de presse soudanaise (SUNA). Le 22 juin dernier, la ministre soudanaise des Affaires étrangères, Mme Maryam Al-Sadiq, a appelé dans une lettre adressée au président du Conseil de sécurité des Nations Unies à tenir une session dès que possible pour discuter de l'évolution du différend sur le barrage de la Renaissance, source de tentions entre l'Ethiopie, l'Egypte et le Soudan. Dans cette correspondance elle a demandé notamment à exhorter toutes les parties à "respecter leurs obligations en vertu du droit international et à s'abstenir de prendre des mesures unilatérales". Dans cette missive, la ministre a demandé en outre au Conseil de sécurité de l'ONU et toutes les parties à "rechercher une médiation ou tout autre moyen pacifique approprié pour résoudre les différends afin de résoudre les questions en suspens dans les négociations". Lire aussi: Barrage sur le Nil: l'ONU appelle au compromis après échec des discussions Elle a aussi demandé aux Nations Unies, l'Union africaine et toutes les organisations internationales et régionales à aider à faire avancer les négociations du projet éthiopien en faisant leurs bons offices et leurs efforts de médiation pour résoudre ce conflit. Le barrage de la Grande Renaissance éthiopienne (GERD), amené à devenir la plus grande installation hydroélectrique en Afrique, est depuis son lancement en 2011 source de tensions entre le Soudan, l'Ethiopie et l'Egypte. L'Egypte, qui dépend du Nil pour environ 97% de son irrigation et son eau potable, considère le barrage comme une menace pour son approvisionnement en eau. De son côté, le Soudan craint que ses propres barrages ne soient endommagés si l'Ethiopie procède au remplissage du GERD avant qu'un accord ne soit conclu. L'Ethiopie affirme que l'énergie hydroélectrique produite par le barrage sera vitale pour répondre aux besoins énergétiques de ses 110 millions d'habitants. Les deux pays en aval du barrage ont exhorté l'Ethiopie à ne pas effectuer le remplissage avant la signature d'un accord. Mais Addis-Abeba a annoncé en juillet 2020 qu'elle avait atteint son objectif de remplissage de la première année et qu'elle procéderait à la deuxième étape en juillet de cette année, qu'un accord soit conclu ou non.