Le syndicat unifié de la police espagnole a dénoncé l'aide apportée au Maroc en matière de lutte contre l'immigration clandestine, pointant son manque de résultats et demandant au gouvernement Sanchez de "réorienter" ce soutien financier, évalué à 30 millions d'euros, indique le quotidien El Espanol. Selon la même source, les policiers critiquent le fait que le gouvernement dépense plus d'argent en équipements destiné aux forces de police marocaines que pour freiner la vague de pateras qui arrivent ces jours-ci à Ceuta, aux Canaries, Cadix ou aux Baléares". Malgré l'appui financier apporté à la police marocaine, cette dernière peine à contenir les flux migratoires arrivant sur les côtes espagnoles, souligne le quotidien. Le gouvernement Sanchez aurait progressivement doté le royaume alaouite d'équipementsd'une valeur de plus de 30 millions d'euros pour renforcer le contrôle de ses frontières. Citant le syndicat, Le quotidien Espanol évoque 200 véhicules tout-terrain et de transfert de troupes, des bateaux semi-rigides et caméras thermiques, livrés par le gouvernement espagnol au Maroc en 2019 mais qui en réalité n'ont pas empêché des milliers de migrants de rejoindre clandestinement les cotes de l'enclave espagnol de Ceuta. C'est la garde civile espagnole qui "tente de freiner et de contrôler le phénomène migratoire avec peu d'équipement et de ressources" alors qu'ils "observent avec stupéfaction comment les forces de police marocaines bénéficient de meilleurs équipements payés de l'argent européen et espagnol". Le quotidien espagnol indique en outre, que ce constat est partagé par l'Association unifiée des gardes civiles (AUGC). "Nous continuons à souffrir du manque de ressources financières, de véhicules et d'équipements pour lutter efficacement contre l'immigration clandestine à Ceuta et Melilla, Almeria, Murcie et dans les Iles Canaries", selon l'association AUGC, qui se dit choqué par les montants alloués à la police marocaine. El Espa?ol rappelle que, "depuis le début de l'année, plus de 18.000 migrants sont arrivés sur le territoire espagnol, dont 80 % par voie maritime, soit une augmentation de plus de 50 % par rapport à la même période de l'année passée. Le syndicat unifié de la police espagnole a demandé, à ce titre, au gouvernement "d'investir résolument dans les moyens humains, et dans les équipements et installations pour faire face à la nouvelle avalanche migratoire" même en "réorientant les aides européennes perçues par le Maroc" à d'autres bénéficiaires.