Le président de l'Organisation algérienne de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (APOCE), Mustapha Zebdi a plaidé, mercredi à Alger, pour une révision à la baisse de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) imposée sur des produits de large consommation pour assurer la maitrise du marché et protéger le pouvoir d'achat du citoyen. Lors d'un point de presse au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), M. Zebdi a évoqué la hausse des prix enregistrée sur le marché national depuis quelque temps, soulignant la nécessité "de revoir à la baisse, voire supprimer la TVA imposée sur certains produits de large consommation pour protéger le pouvoir d'achat du citoyen". Il a appelé à fixer une marge de bénéfice pour certains produits de base, en actualisant leur prix référentiel. La création d'"un dispositif national pour la protection du consommateur" devant assurer la prospection du marché et la coordination entre les secteurs constitue désormais "une nécessité impérieuse" pour la maitrise des prix et la régulation des transactions commerciales de manière à protéger le pouvoir d'achat du citoyen, considère-t-il. Dans ce cadre, le président de l'APOCE a appelé à "la tenue d'assises nationales regroupant des représentants des différents secteurs, l'objectif étant de dégager un plan permettant de jeter les bases du Marché que nous voulons pour notre pays". Lire aussi: Produits alimentaires: mettre en place un système de régulation des prix M. Zebdi a mis l'accent sur la nécessité de mettre en œuvre le projet de moralisation des pratiques commerciales, car prévoyant des mesures organisationnelles à même d'assurer la maitrise du marché. Pour le président de l'APOCE, la flambée des prix est due au "manque de transparence au niveau des mécanismes de commercialisation" qui sont, a-t-il dit, souvent méconnus, appelant à prendre des solutions radicales pour réduire la hausse des prix des produits de consommation. Pour sa part, le Secrétaire général de l'UGCAA, Hazab Ben Chahra a proposé la création d'"un ministère de la planification" pour déterminer les besoins nationaux, et partant assurer la maitrise des prix, avant d'insister sur l'impératif de veiller au ciblage optimal des véritables bénéficiaires s'agissant des subventions. Aussi, a-t-il recommandé d'accélérer la numérisation du secteur du commerce, l'utilisation de la carte électronique pour s'adapter au développement et conférer la transparence aux transactions commerciales. M. Ben Chahra appelle également à lutter contre le marché parallèle qui représentent, a-t-il dit, "plus de 60 % du commerce illicite où les spéculateurs trouvent refuge".