Plus de 10 millions d'élèves des trois cycles de l'enseignement rejoindront mardi les bancs de l'école pour la rentrée scolaire 2021-2022 qui doit se dérouler dans le respect du protocole sanitaire mis en place par le secteur pour prévenir la propagation du Covid-19. Pour assurer une bonne rentrée scolaire 2021-2022, le ministère de l'Education nationale a pris plusieurs mesures, notamment le report de cette rentrée (prévue initialement le 7 septembre), après l'accord des hautes autorités du pays, pour permettre la vaccination des personnels du secteur et la finalisation des différentes opérations liées à la rentrée, mais aussi à la demande de la famille de l'éducation dans le régions du sud en proie à la canicule. Cette année, la tutelle a pris des mesures exceptionnelles, dont l'adaptation des schémas pédagogiques de manière à assurer l'enseignement des matières essentielles en présentiel, le protocole sanitaire imposé par la situation épidémiologique liée à la propagation du Covid-19 et le recours au système de groupes pour garantir la distanciation physique et préserver la santé de tous. Dans le cadre de ce système de groupes, le ministère a introduit quelques modifications, notamment concernant le volume horaire qui passe de 45 minutes à une (1) heure. Selon une correspondance adressée à l'Inspection générale de la pédagogie, un plan a été élaboré à cet effet sur les cours devant être dispensés en classe, prévoyant une réduction des cours pour tous les cycles d'enseignement à l'exception des classes d'examen. Les groupes seront divisés en sous-groupes comprenant entre 20 et 24 élèves chacun, à l'exception des groupes comptant moins de 24 élèves comme c'est le cas pour les filières de langues étrangères, de mathématiques et de maths techniques. Les matières avec travaux pratiques et travaux dirigés ne sont pas concernées par le système de groupes. Le ministère de l'Education nationale a appelé, dans cette correspondance, à éviter les classes itinérantes, " dans la mesure du possible", par souci d'éviter le contact physique entre les élèves et par respect de la distanciation physique, autorisant par la même, le cas échéant, le déplacement des groupes les moins nombreux et l'augmentation du volume horaire à 60 minutes/matière, avec exploitation de l'après-midi du mardi. lire aussi: Rentrée scolaire: de nouvelles structures pédagogiques dans l'extrême Sud Pour ce qui est du cours inaugural pour cette saison, il s'agira de la sensibilisation sur les catastrophes naturelles par l'apprentissage des moyens d'y faire face, notamment après la dernière catastrophe naturelle qu'avait vécue l'Algérie suite aux énormes incendies ayant ravagé les wilayas du pays, d'autant que le ministre de l'Education nationale avait mis l'accent, dans ce contexte, sur " la nécessité" d'accorder au cours inaugural cette " importance capitale", avec "l'impératif" de le dispenser dans tout le territoire national. Ce cours inaugural est inspirée des orientations du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui a tenu à ce qu'il porte sur les catastrophes naturelles et la cohésion nationale qui caractérise le peuple algérien dans des épreuves. Dans le cadre de la préparation de la rentrée scolaire 2021-2022, le commandement de la Gendarmerie nationale (GN) ont affirmé avoir pris les mesures nécessaires pour sécuriser le périmètre des tous les établissements scolaires (crèches, écoles primaires, CEM, lycées, universités et cités universitaires), en élaborant un plan sécuritaire préventif spécial, en coordination avec les autorités concernées. Aussi et au vu de la densité du trafic routier du fait de la rentrée scolaire, d'autres mesures ont été prises, notamment pour sécuriser le trafic et assurer sa fluidité, à travers la présence effective et efficace des unités de la GN, tout en focalisant sur l'aspect de sensibilisation qui est considéré comme l'un des moyens efficaces de la sécurité routière. 473 nouveaux établissement scolaires réceptionnés Le Directeur des Infrastructures et des équipements au ministère de l'Education nationale, Abdelkrim Dib a révélé que le secteur réceptionnera 473 nouveaux établissements scolaires avec la prochaine rentrée scolaire, dont 303 écoles primaires, 73 lycées et 97 CEM. Il a ajouté que les réunions de la Commission ministérielle conjointe ont abouti, au terme de deux rencontres pendant les deux mois écoulés, à la création de 265 établissement sur un total de 473 prévus, dont 158 établissements primaires, 62 CEM et 45 lycées, portant ainsi le nombre global actuel des infrastructures de base des établissements scolaires à 28.396 établissements, dont 19.955 écoles primaires, 5.822 CEM et 2.599 lycées prêts à accueillir les élèves avec cette nouvelle rentrée scolaire. Concernant les structures d'appui, un total de 587 cantines et 2 pensionnats devront être réceptionnés dans le cycle primaire, tandis que le cycle moyen devra bénéficier de 45.000 demi-pensionnats et 6 nouveaux pensionnats. L'enseignement secondaire à travers le territoire national devra être doté de 39 demi-pensionnats et 7 pensionnats. Après avoir souligné que le secteur de l'Education nationale comptait actuellement 15.490 cantines, M. Dib a fait savoir que le système éducatif devra être renforcé progressivement à la fin de l'année en cours après la réception continue des cantines. Le ministère accorde une importance majeure à la restauration dans les cantines, qui constitue a-t-il dit, "une activité sociale complétant l'action pédagogique". Il a affirmé, en outre, que des instructions "fermes" avaient été données afin de veiller à l'ouverture des cantines et de pensionnats et demi-pensionnats dans les établissements éducatifs concernés à partir du premier jour de la rentrée scolaire avec l'accès aux repas chauds et le respect des mesures préventives énoncées par le protocole sanitaire. Lire aussi: Education: 473 nouveaux établissements scolaires à la prochaine rentrée scolaire Evoquant les projets spécifiques aux zones d'ombre, M. Dib a affirmé que l'enregistrement de projets dans ces zones "est soumis à une carte scolaire spécifique", relevant, à cette occasion, l'existence "d'un manque" d'établissements éducatifs dans ces régions "qui a été recensé par le ministère de l'Intérieur. Le dossier se trouve actuellement au niveau des services du ministère des Finances afin de consacrer l'enveloppe financière nécessaire requise pour la construction de nouveaux établissements et l'élargissement des classes en vue de réduire la pression". A Alger, le secteur devra réceptionner, lors de la nouvelle rentrée scolaire, un total de 49 établissements éducatifs, dont 10 lycées, 13 collèges et 26 complexes scolaires. Le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville avait annoncé récemment la livraison au ministère de l'Education nationale de près de 450 établissements éducatifs, dont 300 écoles primaires, 92 collèges et 67 lycées, et ce, au titre de la nouvelle rentrée scolaire.