Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane a affirmé, dimanche à partir de Tipasa, que l'Algérie a consenti depuis l'indépendance d'importants investissements dans le secteur de l'enseignement et de la formation, ce qui lui a permis de former une base solide de compétences nationales de haut niveau. "L'Etat algérien a consacré, dès les premières heures de l'indépendance, d'énormes investissements et de dotations financières considérables pour l'enseignement (tous cycles confondus) et pour la formation", a déclaré le ministre dans son allocution, à l'occasion du coup d'envoi officiel de l'année universitaire 2021/2022, à partir du pôle universitaire de Koléa (wilaya de Tipaza), en compagnie de membres du Gouvernement. Le ministre a souligné dans ce sens que ces efforts se sont traduits par l'instauration d'un système juridique et législatif garantissant aux citoyens la totalité de leurs droits au savoir, grâce à la démocratisation de l'enseignement et sa gratuité. Cet effort s'est soldé par "la formation de ressources humaines qualifiées, dotées de compétences avérées pour gérer le pays dans différents secteurs, et d'assurer son développement", a soutenu M. Benziane. Il a, à ce titre, souligné la contribution du secteur de l'enseignement supérieur dans l'atteinte de résultats honorables en matière d'indicateurs de développement humain de notre pays dans les classements d'instances et organisations internationales jouissant de la crédibilité et d'une grande impartialité. Lire aussi: Benziane donne le coup d'envoi officiel de l'année universitaire 2021/2022 S'exprimant sur l'état des lieux du secteur de l'enseignement supérieur, après six décennies d'existence, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a estimé que celui-ci a enregistré un "important développement, fruit des longues réformes entamées en 1971, et qui se poursuivent toujours", relevant au passage la "hausse progressive" dans le budget du secteur depuis 1971 à ce jour, ayant permis de porter le nombre des universités nationales, qui était de deux universités et deux annexes, à 111 universités, écoles supérieurs et centres de recherches actuellement. M. Benziane a salué, à l'occasion, la décision du président de la République Abdelmadjid Tebboune de créer deux écoles supérieures d''intelligence artificielle et des mathématiques. "Une première dans l'histoire de l'enseignement supérieur en Algérie", s'est félicité le ministre, car il s'agit de la "première initiative du genre à l'échelle arabe et africaine, qui permettra la formation de compétences qualifiées pour faire face aux défis mondiaux", a-t-il estimé. Quelque 1.696.000 étudiants, dont 345.872 nouveaux inscrits, ont rejoint dimanche les bancs des universités du pays, pour entamer les cours en mode présentiel, au titre de cette nouvelle année universitaire 2021/2022. En raison de la conjoncture sanitaire marquée par le risque de propagation du Covid-19, la rentrée universitaire a été précédée par une campagne de vaccination de l'ensemble de la famille universitaire, et l'actualisation du protocole sanitaire de lutte contre la pandémie. Evaluation du dispositif d'enseignement hybride Pour garantir la réussite de cette rentrée universitaire, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a pris une série de mesures administratives et le renforcement des ressources humaines et matérielles dans le but d'avoir une formation de qualité. En prévision de ce rendez-vous, le ministère s'est attelé à une évaluation de l'expérience du dispositif hybride, qui s'appuie sur une alternance entre enseignement en mode présentiel et à distance. Ce dispositif, imposé par la pandémie de Covid-19, s'appuie sur l'enseignement en présentiel pour les unités fondamentales et méthodologiques, et l'enseignement à distance pour les unités transversales et de découverte. De plus, le secteur de l'Enseignement supérieur sera renforcé cette rentrée universitaire par la réception de 20.200 nouvelles places pédagogiques à travers le pays, portant la capacité d'accueil globale à 1.471.000 places pédagogiques, ainsi que de 21.170 lits réceptionnés dans plusieurs wilayas, pour atteindre une capacité d'accueil globale de 671.000 lits. Pour l'encadrement pédagogique, 1.400 nouveaux postes ont été affectés pour le recrutement de maîtres assistants de classe B, avec l'exploitation des postes vacants au titre de l'année 2020, et ce en plus de 1.655 postes qui ont été pourvus pour le recrutement de maîtres assistants de classe B et 429 postes de professeurs hospitalo-universitaires de classe B, ce qui renforcera les capacités actuelles d'encadrement pédagogique qui atteindront 65.500 professeurs chercheurs, soit une moyenne d'un professeur pour 25 étudiants. Lire aussi: Ecoles de Mathématiques et de l'Intelligence artificielle: une formation d'élite aux standards internationaux Le secteur a été, aussi, renforcé cette rentrée universitaire, par l'inauguration des premières écoles nationales supérieures des mathématiques et de l'intelligence artificielle, devant accueillir les premières promotions composées de 200 étudiants chacune. Concernant la formation en doctorat, la tutelle a décidé une évaluation approfondie de l'efficience de la formation dans ce cycle, notamment aux volets nombre d'inscrits, des débouchés assurés aux doctorants et du coût élevé de cette formation. Une commission de réflexion a été installée, pour ce faire, et elle présentera les résultats de son travail ultérieurement. Suite à quoi l'approche qui sera adoptée va définir les moyens d'élaboration des offres de formation en Doctorat, tout en fixant le nombre des postes. Une instruction a été signée entre le secteur, le ministère du Travail, de l'Emploi, et de la Sécurité sociale, et la Direction générale de la Fonction publique et de la Reforme administrative, dans la perspective d'ouverture de postes budgétaires pour les doctorants dans différents secteurs d'activités, indique-t-on. A noter qu'une dotation globale de prés de neuf(9) milliards de da est affectée au financement de la recherche scientifique et des projets de recherche. Cette année verra, également, le lancement de 150 programmes de recherche nationale, ciblant différents secteurs prioritaires (santé, sécurité alimentaire, et sécurité énergétique). Le secteur prévoit, en outre, la réception de trois plateformes technologiques. Soit une plateforme en automatisme à Sidi Belabbes, une plateforme en robotique à Oran, et une plateforme technique pour les analyses physico- chimiques à Mostaganem. Le ministère œuvre, à travers ces reformes, a assurer une formation de qualité adaptée aux besoins du marché du travail, en faisant de l'université une véritable locomotive pour la relance de l'économie nationale.